Another Swing, c'est une histoire de rencontre entre deux passionnés de golf. Bien que tous les deux Français, Arthur Derderian et Jules Barranco se sont vus pour la première fois en Australie, à l'occasion d'un stage. Ce n'est que plus tard, de retour en France, que les deux comparses décident de s'associer pour monter, non pas un club de golf, mais une entreprise de récupération des balles dans les obstacles des parcours afin de leur offrir une seconde vie. Et c'est un marché à très fort potentiel dans l'Hexagone.
Un objectif à 400 000 balles
Très implanté aux États-Unis et au Canada, car obligatoire depuis une dizaine d'années, le ramassage de balles de golf reste confidentiel en France. "C'est devenu obligatoire aux États-Unis car il y a 30 millions de golfeurs là-bas, quand en France il y en a 500 000", explique Arthur Derderian, l'un des fondateurs. "Une balle, ça se perd hyper vite, en moyenne, un golfeur en perd entre deux et trois par parcours", poursuit le Normand.
Le duo estime entre 10 et 15 millions le nombre de balles égarées dans la nature en France, sachant qu'il faut 500 ans pour qu'une seule d'entre elles puisse se décomposer. La société travaille ainsi avec une dizaine de golfs en France avec lesquels elle opère en moyenne deux nettoyages par an pour chaque site. 400 000, c'est le nombre de balles qu'Another Swing ambitionne de ramasser cette année. Mais la jeune entreprise normande ne se contente pas de les retrouver, elle les nettoie pour les remettre sur le marché.
Dans son hangar à Darnétal, le duo a découpé le recyclage en plusieurs étapes. Les balles trempent ainsi pendant 24 heures dans un bac rempli d'eau savonneuse avant d'être brossées puis séchées. Les balles sont ensuite triées par marque puis par modèle. "On va trier les balles selon trois niveaux, très bien, bien et moyen, sachant que toutes les balles que l'on trie par niveau de qualité sont jouables", explique Jules Barranco. Celles qui sont trop abîmées, donc inutilisables, sortent ainsi du circuit pour être intégrées à une filière de recyclage. Cela représente 30 % des balles ramassées.
"On travaille avec une entreprise spécialisée dans le retraitement du caoutchouc, du plastique et de l'uréthane, poursuit l'entrepreneur. Bien entendu, c'est mieux lorsqu'on ramasse des balles de meilleure qualité, car cela signifie que la balle est restée peu de temps dans l'eau." Another Swing écoule ses balles "réhabilitées" sur son site internet, jusqu'à 1,60 euro pour les meilleures balles contre une moyenne de trois euros sur le marché traditionnel.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.