Ce samedi 14 mai, le tiers d’entre elles reverra la lumière du jour, mis en vente par Bernard Danjou. La nouvelle étape, posthume, d’un artiste attachant. Né en 1922 dans une famille de commerçants parisiens, Roger Herson a vécu les soubresauts du XXe siècle. “En 1929, le krach a poussé ma famille à s’exiler dans les Causses, où ils ont élevé des moutons, raconte Valérie Herson, fille unique du peintre. Mon père a fait peu d’études et s’est dirigé vers l’art en autodidacte”.
En 1937, de retour à Paris, le jeune Roger se rend à une exposition internationale. Un choc. Il est bouleversé par l’oeuvre Guernica de Pablo Picasso, tout juste peinte, et La Fontaine de Mercure de Calder. Par hasard, la famille s’installe ensuite à Rouen. Roger Herson étudie aux Beaux-Arts de 1939 à 1942.
Pendant la guerre, les Allemands l’envoient travailler outre-Rhin, comme dessinateur industriel. En 1945, de retour à Paris, il dessine pour de nombreux titres de presse, avant d’être embauché par le quotidien rouennais en 1952. Artiste prolifique, Roger Herson était un boulimique, fidèle de tous les salons de peinture régionaux. “Quand il est mort, je me suis retrouvé avec un millier d’œuvres", raconte Valérie Herson.
“Les jeter ? Les brûler ? Les donner à Emmaüs ? Cela aurait été pour moi un sacrilège. J’ai dû trouver un bon compromis avec ma fidélité filiale”. Elles seront vendues. Contre toute attente, la fille du peintre a alors découvert “des clients discrets, un petit public que j’ignorais”.
Pratique. Vente samedi 14 mai à 14 h 30, à l’hôtel des ventes des Carmes, à Rouen.Exposition vendredi (14 h à 18 h) et samedi (10 h à 12 h).
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