En balade autour des bassins ou sur le front de mer, vous avez forcément déjà croisé sa silhouette qui reste la même peu importe la saison : un bob vissé sur sa chevelure bouclée, un short, des tongs. C'est Karving, jeune Havrais dont la passion pour la pêche est débordante. "J'y vais dès que j'ai du temps libre. Je peux y passer toute la journée, de 6 h 30 à 20 h 30."
Une épuisette en main dès 3 ans
Débrouillard et intrépide, Karving attrape ses premiers crustacés à l'âge où d'autres se bornent à faire des châteaux de sable. "J'ai commencé par la pêche à pied. Les coquillages, les crabes et les crevettes." Sa maman Sophie Lebret se souvient : "Dès 3-4 ans, il s'amusait avec son épuisette pendant que je faisais bronzette à la plage. Et après, ça a été crescendo." L'an passé, l'ado demande à sa mère de lui acheter des cannes, rejoignant dans la cité Océane une communauté de plusieurs dizaines d'amateurs qui s'échangent bons plans et spots miraculeux via les réseaux.
Véritable passionné, Karving documente ses parties de pêche sur les réseaux sociaux.
Pêcher, c'est un budget. "J'ai sept ou huit cannes à pêche", détaille l'adolescent. Ses yeux brillent quand il présente une grosse sacoche remplie de leurres et d'hameçons de toutes sortes. Sophie achète le matériel, mais la maman, très fière de son rejeton, ne compte pas : "C'est sa passion !" Récompense : Karving rapporte régulièrement le dîner du soir. "En général, c'est du maquereau. J'en ai attrapé un de 40 cm une fois. On trouve aussi du hareng, du rouget, du lieu. J'ai fait aussi un bar de 51 cm. Lui, il était très très bon !", salive le jeune pêcheur. À la maison, le congélateur se remplit vite. "Si ma mère ne veut pas de mes poissons ou de mes coquillages, je les donne."
Son autre passion : la vidéo
Karving a une autre marotte. Collégien en classe à horaires aménagés arts plastiques, il maîtrise le dessin, l'animation et la vidéo. Il décide donc naturellement de documenter ses parties de pêche. "J'ai commencé avec mon téléphone, puis on m'a offert une caméra."
Il lance il y a un an sa chaîne YouTube et investit Instagram en décembre. "J'aime partager ce que je fais et ça me fait des souvenirs. Puis, je reçois des messages. Et régulièrement, on me reconnaît dans la rue. On m'a déjà demandé des selfies, s'amuse-t-il, d'un sourire interloqué. N'hésitez pas à vous abonner et si vous avez besoin de conseil, vous savez à qui demander", conclut le jeune expert.
Karving s'est lancé sur YouTube et sur Instagram.
Pêche de loisir : que dit la réglementation ?
La pêche obéit à quelques règles.
Où pêcher ?
Au Havre, Karving fréquente les bassins en ville, la plage ou encore la jetée nord. "En soi, tant qu'il n'y a pas de panneau 'pêche interdite' ou 'accès interdit', on peut aller à peu près partout", estime le jeune passionné. Pour ce qui est de la pêche aux coquillages, elle est interdite "entre l'Estuaire de la Seine et le Cap d'Antifer" selon un arrêté de la préfecture de Normandie.
Quoi pêcher ?
Il existe des "mailles" à respecter. "Ce sont les tailles minimales de capture", explique Karving. Il détaille de tête : "Pour le maquereau, c'est 20 cm. Pour le bar, c'est 42 cm." Et le nombre maximal de bars attrapés par jour et par personne est de deux, selon le site internet de l'Association des pêcheurs plaisanciers du Havre (APPLH) qui résume aussi les bonnes pratiques.
Que faire des produits de la pêche ?
La pêche est ici un loisir, pas un commerce. Les services de l'État indiquent à cet effet que, selon l'article R921-83 du Code rural et de la pêche maritime, la pratique n'est autorisée par la loi qu'à titre "exclusivement récréatif". Cela signifie que le poisson pêché ne peut être vendu ni acheté et doit être réservé à la "consommation exclusive du pêcheur et de sa famille".
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