C'était il y a 7 ans jour pour jour, 14 personnes périssaient dans l'incendie du bar le Cuba Libre à Rouen le 5 août 2016. Comme chaque année depuis ce triste épisode, les familles des victimes ont prévu de se recueillir ce samedi 5 août devant l'ancien établissement. L'occasion de se recueillir et de perpétuer la mémoire de ses jeunes victimes.
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Dans la foulée de ce drame la mairie avait opéré près de 50 visites dans une trentaine d'ERP, établissement recevant du public, classés en catégorie 5 comme l'était le Cuba Libre. Ce fut le cas de la Boîte à Bières, bar bien connu des Rouennais situé à l'angle de la rue Cauchoise et de la rue de Fontenelle. Après une visite en 2017 de la commission de sécurité, l'établissement avait dû fermer ses étages. "Certaines anomalies avaient décelé comme l'électricité et on avait un problème de largeur d'escalier comme dans toutes ces vieilles bâtisses", se souvient Christian David, gérant et propriétaire du bar. "Quand arrive un évènement aussi malheureux que l'incendie du Cuba Libre, ça entraîne une série de contrôles qui révèlent certaines carences et il faut assumer à ce moment-là, mais on n'a toujours pas de contrôles systématiques sur l'établissement de 5e catégorie", déplore le gérant.
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Ces derniers ne sont pas soumis à des visites périodiques de sécurité, comme c'est le cas des autres ERP de catégorie 1 à 4, ceux recevant plus de public. Si la ville n'a jamais été mise en cause dans le cadre de cette affaire de l'incendie du Cuba Libre, "du fait de ce drame tragique, nos services se sont attelés aussi à contrôler les établissements qui répondent à des exigences un peu plus souples en matière de sécurité", reconnaît Amèle Mansouri, adjointe au maire de Rouen en charge du logement, de l'accès au droit, de l'hygiène et de la salubrité.
Une nouvelle réglementation ?
"La précédente mandature a porté des propositions que nous continuons de porter… qui nous permettrait de remédier aux vides juridiques de l'arrêté du 25 juin 1980 qui fixe le règlement de sécurité contre les incendies et paniques", poursuit l'élu. Parmi les mesures phares, l'obligation pour le propriétaire du fonds de commerce de fournir un diagnostic et un dispositif de sécurité de l'établissement lors de la vente du bien, "pour voir si le vendeur est à jour dans l'installation de son alarme incendie, dans l'affichage de son plan d'évacuation".
Cette année environ 140 contrôles ont été effectués par les services de la Ville dans les ERP, toutes catégories confondues, notamment du fait de l'Armada et des prochains Jeux Olympiques à Paris en 2024.
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