"À chaque commémoration, cette douleur est très intense", livre Roseline Hamel, la sœur du père Jacques Hamel, tué le 26 juillet 2016 en l'église Saint-Étienne de Saint-Étienne-du-Rouvray. Mercredi 26 juillet, deux cérémonies, religieuse et civile, ont été organisées en hommage au père Hamel. Environ 200 personnes se sont réunies, dont ses proches, des religieux, plusieurs maires des communes voisines ainsi que des représentants de la préfecture de Seine-Maritime.
Et pour ne pas oublier le drame qui s'est joué il y a sept ans dans cette église de Saint-Étienne-du-Rouvray, un film va être produit sur le père Jacques Hamel. Cheyenne Carron est une réalisatrice française. Elle produit des films dédiés aux registres militaires et religieux comme L'apôtre, sorti en 2014, et Je m'abandonne à toi, sorti en 2023. À partir du mois de septembre, elle chapotera le tournage de ce nouveau film, intitulé Que notre joie demeure, en hommage au père Jacques Hamel. "Nous avons rencontré la réalisatrice. Quand j'ai vu cette proposition de film sur mon téléphone, j'étais un peu bouleversée et j'appréhendais parce que le temps passé, on se fait à cette douleur et à chaque fois, cette douleur se réveille, confie Roseline Hamel, 82 ans. Ce n'est pas un documentaire, c'est un film qui racontera la dernière année de sa vie, son parcours à côté de ses paroissiens, ses amis et sa façon de faire avec les gens. Son quotidien et ce qu'il était, humble et simple."
Des avis mitigés vis-à-vis du projet
"Jacques Hamel a propagé des paroles de paix et de fraternité, ses actes étaient empreints de paix et de fraternité mais ensuite, il faut donner un sens dans le présent et ne pas s'enfermer dans la mémoire, indique Joachim Moyse, maire de Saint-Étienne-du-Rouvray. Il faut tracer des chemins d'espoir pour l'avenir. Est-ce que ce film y participera ? Je ne sais pas."
Selon Alexandre Gérault, vicaire général du diocèse de Rouen et représentant de l'archevêque Dominique Lebrun, "c'est une très belle chose. Le père Hamel était quelqu'un d'extrêmement simple, qui avait cet amour des gens et, s'ils arrivent à faire passer ça dans le film, eh bien il sera excellent".
"Je me dis que c'est important de faire connaître ce qu'était la vie de ce prêtre et, en même temps, il faut que ça puisse être dans l'esprit de ce qu'il était", avertit toutefois Alexandre Gérault. "C'était quelqu'un qui ne cherchait pas à être sous le feu des projecteurs. C'est une vraie gageure pour la réalisatrice", précise-t-il.
Certaines scènes du film Que notre joie demeure seront tournées dès la rentrée prochaine à Saint-Étienne-du-Rouvray et au presbytère, là où a vécu le père Jacques Hamel. Il devrait sortir courant 2024.
• Lire aussi. Saint-Étienne-du-Rouvray. Une commémoration en hommage au père Jacques Hamel, assassiné il y a sept ans
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.