Les 17 et 18 juillet 2022, La Hague était frappée par un violent incendie. Vauville a été la commune la plus touchée, Herqueville a aussi subi quelques dégâts. Le feu s'est attaqué à la végétation, mais aussi à la terre et à la falaise, au lieu-dit Les Pierres-Pouquelées. Une trentaine d'hectares, au total, sont partis en fumée, avec de nombreux animaux tués.
Mardi 19 juillet 2022, le paysage était bien triste sur les hauteurs de Vauville.
"Cela m'affecte encore"
Dominique et Fabienne Rose, de Saint-Lô, ont une maison de vacances à Vauville et ont vécu ces feux l'an dernier : "On sortait les courses de la voiture puis on s'est mis à table, et on a entendu des crépitements, c'était assez haut dans la colline mais c'est venu assez vite avec le vent", se souvient Dominique. Heureusement, les maisons n'ont pas été touchées, l'incendie ayant pu être maîtrisé, après plusieurs heures, par les soldats du feu. "Quand on prend le chemin des douaniers, on s'aperçoit à un moment, même où c'est goudronné, qu'il y a encore de la cendre qui descend." "Cela m'affecte encore", ajoute Fabienne.
Reportage
Un paysage toujours abîmé un an après.
Bruno Paysant, éleveur de chèvres, a perdu quatorze bêtes dans l'incendie : "Sur le coup, je ne pensais pas que c'était si important et, le matin à 5 heures, je suis parti voir. C'était impressionnant. Les pompiers avaient déjà bien arrêté l'incendie. Ils sont restés une bonne partie de la matinée et puis, vers midi, tout est reparti. Nous sommes alors partis ramasser nos moutons et nos chèvres. On ne pensait pas que le feu passerait au-dessus de chemins goudronnés." Des chèvres ont voulu s'abriter dans la falaise, mais les flammes sont venues jusqu'à elles, c'était terminé. L'agriculteur ajoute avoir déjà connu des feux, mais pas de cette intensité.
Du temps pour retrouver une belle végétation
Pour Bruno Paysant, il faudra du temps pour que toute la végétation repousse : "Là où c'était vraiment des cailloux - au niveau de la falaise - il faudra une dizaine d'années avant que l'on revoie une belle bruyère." De leur côté, les conservatoires du littoral et botanique national, qui surveillent de très près la faune et la flore dans les landes de Vauville, estiment à entre trois et cinq ans le temps nécessaire avant de retrouver la fougère et la bruyère dans leur intégralité. Même durée pour le retour des oiseaux et des reptiles dans ce paysage abîmé.
L'objectif aujourd'hui est de mieux entretenir les pare-feu et d'en réaliser de nouveaux, pour éviter que les incendies passent au-dessus des chemins et routes goudronnés.
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