"Je ne dis rien car vous n'allez pas me croire." Cette phrase est revenue en boucle lundi 17 juillet, dans l'après-midi, à Coutances, durant le procès d'un homme âgé de 38 ans accusé d'avoir agressé verbalement début juin le maire de Pont-Hébert, Michel Richomme.
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Natif de Saint-Lô et sous curatelle, l'auteur proteste régulièrement devant le rappel des faits du juge en charge de l'affaire. Mais quand ce dernier le rappelle à l'ordre ou lui demande de donner sa version, difficile de lui arracher un mot. "Mettez-moi en garde à vue si ça vous chante", commente le prévenu, agacé. Il faut dire que le procès avait commencé par un premier élément marquant : l'avocate de l'homme en question Maître Coralie Blum, est absente, et remplacée par une consœur. La demande de cette dernière de renvoyer le procès à la semaine suivante est rejetée et l'audience démarre.
Une personnalité "déséquilibrée"
Très vite, le tribunal dresse un portrait sans appel de l'accusé : l'expertise psychologique révèle des difficultés personnelles très importantes et une personnalité "déséquilibrée", marquée par une forte impulsivité. Un constat qui se confirme au cours du procès, tandis que se succèdent les déclarations des parties. Incapable de rester en place, l'homme fait des allers-retours entre le banc et la barre, témoigne par intermittence ou proteste quand il estime que la vérité est travestie.
Il multiplie ainsi les déclarations chocs. L'attitude des policiers lors de sa garde à vue ? "Ils m'ont pris pour Mesrine." La place de son curateur ? "Il me délaisse comme un jambon fumé." La tentative d'apaisement du maire de Pont-Hébert ? "Un manque de respect." En fin de compte, le prévenu ne sera même pas là quand le jugement sera rendu. Parti fumer une cigarette pendant le délibéré, il serait reparti en taxi, sans doute lassé d'attendre. Il écopera de six mois de prison avec sursis et de 1 650 euros de dommages et intérêts, accompagnés d'une obligation de soins.
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