Paris, ville des amoureux, est le lieu idéal pour passer des vacances avec sa fiancée, peu de temps avant le mariage. Sauf que la fiancée de Gil, Inez, y retrouve ses parents, des Américains aux idées politiques très éloignées de celles de Gil, et elle tombe sur un vieil ami, Paul, aussi pédant que bavard, et son épouse.
Un superbe bond dans le temps
Un soir, après une dégustation de vins avec ses futurs beaux-parents et l’inévitable Paul, Gil éprouve le besoin de se promener, au gré du vent, dans les petites rues de la Ville-Lumière, tandis qu’Inez part danser avec ses amis. Alors que sonnent les douze coups de minuit, une vieille Peugeot s’arrête devant Gil, et les occupants, de joyeux noctambules, l’invitent à se joindre à eux. Sans le savoir, Gil vient de faire un bond en arrière dans le temps et se retrouve, dans un café, face à Scott et Zelda Fitzgerald et Ernest Hemingway. Stupéfait, il réalise qu’il vit à l’époque et dans la ville de ses rêves.
Le film commence par une succession d’images touristiques des monuments de Paris qui ressemblent à des cartes postales, pour se poursuivre avec des dialogues oiseux entre riches Américains. On craint, un moment, d’être en présence d’un des plus mauvais films de Woody Allen. Pourtant, dès que l’on pénètre, avec le héros, dans l’époque du Paris des artistes, la magie allénienne opère, et l’on retrouve tout ce qui fait le charme de on cinéma. S’il respecte tous les clichés sur Paris et ses artistes, Woody Allen s’amuse à les transformer en un feu d’artifice de drôlerie et d’émotion, avec ses dialogues pétillants. Bien sûr, il pratique le “name dropping”, mais c’est pour le plus grand plaisir du spectateur. C’est ainsi que Savador Dali fait un numéro extraordinaire, tandis que le héros donne une idée de scénario de film à Luis Bunuel. Surtout, ces variations sur le thème “on vivait beaucoup mieux autrefois”, déjà traité avec maestria par René Clair dans “Les belles de nuit”, ont un petit parfum de nostalgie que les présences lumineuses de Marion Cotillard et Léa Seydoux rendent savoureuses.
Un tout petit rôle pour Carla Bruni
Owen Wilson est, sans doute, le meilleur double de Woody Allen que celui-ci ait trouvé, tant il possède le charme, l’ironie et l’air toujours un peu triste du grand pessimiste qu’est le cinéaste. Quant à la prestation de Carla Bruni Sarkozy, elle ne méritait pas tout le battage qu’on en a fait : elle joue un tout petit rôle et se révèle tout simplement… moyenne.
Marie-Christine d’André
Comédie américaine (1h34) de Woody Allen, avec Owen Wilson (Gil), Rachel McAdams (Inez), Marion Cotillard (Adriana), Léa Seydoux (Gabrielle).
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