Figure emblématique du Débarquement, dernier vétéran français du commando Kieffer, Léon Gautier est mort mercredi 3 juillet, à l'âge de 100 ans. S'il admet ressentir de la "tristesse", Jean Quétier, président du Comité du Débarquement, souligne l'aspect "inéluctable" de la mort de Léon Gautier, évoquant "l'évolution normale des choses". Ce décès traduit pour lui une nouvelle phase dans la transmission de la mémoire du Débarquement.
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Le défi de la mémoire
Avec Léon Gautier, c'est un nouveau témoin de la Seconde Guerre mondiale qui s'éteint. Pour Jean Quétier, l'époque actuelle est déterminante pour la transmission de la mémoire. "On est dans cette phase mémorielle où on bascule entre l'époque des témoins et l'époque des après-témoins", assure-t-il. Les historiens "vont faire leur travail" selon le président du Comité du Débarquement, mais il estime que "les acteurs de la mémoire" ont un rôle différent. "Ils continuent à faire vivre le souvenir des hommes et des femmes qui ont fait l'histoire et qui sont venus là pour défendre des valeurs auxquelles ils tenaient".
Jean Quétier à propos de la transmission de la mémoire.
Cette responsabilité de transmettre "nous incombe maintenant", explique Jean Quétier. Le dialogue avec les nouvelles générations est toutefois plus complexe. Ces dernières n'ont pas "les mêmes codes de communication qu'on avait il y a dix, vingt, trente, cinquante ans, voire plus", s'inquiète l'ancien maire de Sainte-Mère-Église.
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