Jeudi 29 juin, deux femmes de 21 ans étaient jugées au tribunal judiciaire de Caen pour avoir prononcé des menaces de mort envers une ancienne amie. L'une d'entre elles écope d'un mois de prison avec sursis. L'autre devra suivre un stage de citoyenneté. À la barre, ni les prévenues, ni la victime n'étaient présentes.
Tout commence par une amitié entre filles. La victime, mineure au moment des faits, se lie d'amitié avec l'une des deux prévenues. Elle s'aperçoit vite que cette relation est toxique et décide d'y mettre fin. C'est alors qu'elle reçoit des messages insultants, mensongers et des menaces de mort. Entendue le 31 mars 2022, la prévenue reconnaît les SMS malveillants mais conteste les menaces de mort, justifiant auprès des policiers qu'ils ont été envoyés de son portable à "son insu". Elle ajoutera que c'était "juste pour lui faire peur". Deux mois plus tôt, elle avait déjà proféré des messages injurieux envers son éducatrice spécialisée qui n'avait pas pu l'accompagner chez le médecin. N'ayant pas reçu d'excuses, l'éducatrice avait décidé de déposer plainte. La deuxième prévenue, amie avec les deux filles, envoie à son tour des messages à la victime, lui indiquant qu'un "contrat est sur sa tête". Lors de son audition en mai 2022, elle nie avoir employé ces termes, mais reconnaît des textos d'intimidation.
L'avocate de la partie civile souligne la gravité des faits de harcèlement. La procureure réclame quatre mois de prison avec sursis pour la première. Reconnue coupable, elle devra faire un stage de citoyenneté à ses frais dans les 18 mois. La seconde prévenue est condamnée à un mois de prison avec sursis. Elles devront régler solidairement à la victime 200 euros pour préjudice moral et 720 euros de frais d'avocat.
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