Au petit matin, vendredi 30 juin, Grégory Lamare, le directeur du restaurant Léo à table ne peut que constater les dégâts.
Lors d'une nouvelle nuit d'émeutes sur les Hauts de Rouen à la suite de la mort de Nahel, lors d'un contrôle de police qui a mal tourné à Nanterre, son restaurant d'insertion a été pris pour cible. Le mobilier a été sorti et a servi de barrages sur les routes, puis l'établissement a été ravagé et incendié. "On a été appelé cette nuit par des salariés qui habitent le quartier. À 1 h du matin, le bar brûlait, mais on ne pouvait rien faire. On a juste regardé pendant deux heures tout brûler", explique le directeur, ému en faisant le tour du restaurant.
- Lire aussi : [Photos] Seine-Maritime. Mort de Nahel : des scènes de chaos après de nouvelles émeutes
Les vitrines du restaurant Léo à table ont aussi été touchées.
Le restaurant fermé
Ce restaurant, adresse bien connue du quartier, accueille une douzaine de salariés et est aussi un chantier d'insertion. "La tristesse, je n'ai que ça comme mot. Pour la cheffe de cuisine qui voit son outil de travail ravagé, et pour nos actions sur le quartier. On ne comprend pas pourquoi ce restaurant. Je ne sais pas comment on va se relever de tout ça."
Impossible de rouvrir dans les prochains jours, au vu de l'ampleur des dégâts. Le conseil d'administration doit se réunir prochainement. "On a toujours essayé de protéger Léo à table, même pendant le Covid. On a toujours su le faire survivre. On verra si on est encore en capacité de le faire…"
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Certes la mort d'un jeune homme de 17 ans est dramatique, un échec de notre système éducatif, de le laxisme de notre justice et des parents qui portent partiellement une responsabilité.
Pour autant, rien ne saurait excuser la destruction de biens matériels, généralement acquis grâce au travail ou payés par notre argent collecté par l'impôt.
Kylian Mbappé tweetait "j'ai mal à ma France". J'ai aussi mal à ma France pour plein de raisons.
Il est plus que temps que tous nous réagissions.
Les commerçants n'y sont pour rien.
Pour les infrastructures c'est encore les contribuables qui vont payer, ça devrait être les casseurs.