Le réquisitoire est tombé, devant les Assises de la Drôme, qui jugent depuis mardi 13 juin Gabriel Fortin, surnommé "le tueur de DRH". L'homme est accusé d'avoir tué trois personnes dont la Cauchoise Estelle Luce, originaire de Sainte-Marie-des-Champs, près d'Yvetot, au cours d'un périple meurtrier survenu entre la Drôme, l'Alsace et l'Ardèche. Il est également accusé de tentative d'assassinat.
"Il n'est pas fou"
Mercredi 28 juin, l'accusation a requis la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans. L'avocat général a évoqué "un quasi quadruple assassin" dans son réquisitoire, estimant qu'"il est méthodique, il est organisé, il est adaptatif, il n'est pas fou", donc accessible à une sanction pénale. Il a donc réclamé la peine maximale pour cet ingénieur au chômage, âgé de 48 ans.
Interrogé lundi à la fin des débats, l'accusé, peu coopératif au cours du procès, est resté muet, après avoir répété qu'il n'avait "rien à dire", dénonçant une "enquête à charge" sans vouloir s'expliquer.
Verdict attendu ce mercredi
Plusieurs millions de fichiers retrouvés sur du matériel informatique à son domicile ont toutefois mis en évidence des recherches sur les victimes depuis plus d'une décennie, ainsi que des repérages et trajets en lien avec son parcours final, dès 2014.
Refusant l'idée d'un "tueur de DRH" - surnom donné par la presse - qui se bat contre le système, les avocats des parties civiles ont dénoncé une entreprise de vengeance froide et méthodique, minutieusement préparée par un homme "manipulateur", dénué de compassion et blessé dans son orgueil.
Le verdict est attendu dans la soirée, avec deux jours d'avance sur le planning initial.
Avec AFP
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