Environnement. Fumées des incendies au Canada : à quoi s'attendre en Normandie ?

Ces dernières semaines, plus de 4,6 millions d'hectares boisés ont été emportés par les flammes au Canada, et des dizaines de milliers de personnes ont dû être évacuées dans le pays.

Dimanche 25 juin, une fumée âcre recouvrait Montréal d'un voile et la qualité de l'air aurait été la pire au monde ce jour-là, selon l'entreprise suisse IQ Air, spécialisée dans l'étude des polluants atmosphériques.

"Un monstrueux nuage de cendre des forêts canadiennes est en train de traverser l'Atlantique"

Les particules fines émises par les incendies du Canada "abordent la France dès aujourd'hui (lundi 26 juin, ndlr) et devraient concerner le territoire jusqu'à ce que la perturbation qui passera jeudi provoque un lessivage de l'atmosphère grâce aux nuages et à la pluie", indique Météo France, avant de préciser que "beaucoup d'incertitudes subsistent en termes de concentration, d'altitude exacte de vol des particules mais aussi de leur capacité à modifier la couleur du ciel."

Sur Twitter, l'agrométéorologue Serge Zaka s'étonnait de la densité du nuage : "Un monstrueux nuage de cendre des forêts canadiennes est en train de traverser l'Atlantique", écrivait-il dimanche 25 juin.

Si, à 5 000 kilomètres de distance il ne faut pas s'attendre à ce que notre ciel devienne aussi orangé et la fumée aussi épaisse qu'en Amérique du Nord, une concentration anormale de particules fines dans l'air est envisageable. Le ciel devrait prendre à certains endroits une apparence laiteuse, plus pâle que d'habitude.

Pour l'heure cependant, pas de quoi s'inquiéter, selon l'Observatoire de la qualité de l'air dans la région. L'Atmo Normandie a publié son bulletin ce mardi 27 juin, annonçant que l'indice de qualité de l'air devrait être moyen mercredi 28 juin et que "pour le moment, les instruments de mesure d'Atmo Normandie, pour rappel fonctionnant 24h/24 et 7j/7, n'enregistrent pas d'augmentation des particules".