Participer à la fête nationale en uniforme, un rêve d'enfant pour Selim (qui pour des raisons de sécurité préfère garder secret son nom). "Nous avons trois semaines d'entraînement intensif. Afin d'être prêts le Jour J, nous allons marcher environ 300 kilomètres !", détaille le militaire, qui entame sa préparation à La Rochelle, bastion historique de la formation douanière. Un entraînement imposant pour ne parcourir finalement que 3,5 kilomètres sur les pavés des Champs-Élysées ce vendredi 14 juillet.
Un douanier au sifflet
Mais attention, s'il aguerrit ses jambes, il s'habitue aussi à piétiner et à marcher au pas et en rang serré. Puis, il faut dire que Selim ne devrait pas trop souffrir sur le plan physique. Parallèlement à son métier, il est aussi un passionné de football et d'arbitrage. Ancien assistant de Mickaël Lesage en Ligue 2, il laisse maintenant sa tenue aux vestiaires pour enfiler le costume de délégué auprès de la Ligue. "Je suis déjà équipé en pommade pour lutter contre les douleurs au pied", s'amuse Selim. Défiler lors de la fête nationale est particulier à ses yeux. Cette année, "les planètes étaient alignées", et son calendrier lui a permis de postuler. Selon lui, c'est sa "motivation" qui lui a permis d'être retenu. Et ce rêve, il faut dire qu'il l'a depuis longtemps. "C'est un secret, sourit-il, mais quand j'étais plus jeune, je ne ratais rien du défilé du 14 juillet. Ensuite, je mettais une musique militaire et je refaisais le défilé devant ma glace !" Rien qu'à l'entraînement, il assure déjà "avoir des frissons", bien qu'il ne "réalise pas encore".
À quoi pensera-t-il sur les pavés ?
"Mon épouse et mes trois enfants seront dans les tribunes, ce sera une grande émotion pour moi, une vraie fierté", glisse-t-il. Peut-être reverra-t-il sa carrière défiler en quelques instants. En 2005, il passait un peu par hasard le concours pour devenir douanier, avant d'être affecté à l'aéroport de Roissy. De quoi tomber amoureux de ce job, où "la routine n'existe pas". Il se souviendra de ses saisies de stupéfiants, ces mules arrêtées, ces tonnes de tabac interceptées, mais aussi "de l'ivoire, du corail, des cadavres de singes et de grosses sommes en argent". Puis ce retour dans son Calvados natal, au poste d'adjoint au chef de la brigade de Caen-Ouistreham. Et même si le terrain se fait plus rare, en embrassant un rôle plus administratif, Selim garde la flamme pour son métier. C'est certain, de nombreuses choses traverseront son esprit ce 14 juillet, mais en s'attelant à toujours tenir les rangs et la cadence !
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