C'est une élégante demeure, nichée dans un coin de verdure, au bord d'un étang. Là, au château de Mirville, près de Bolbec, Pierre de Coubertin imagina ce qui deviendra les Jeux olympiques modernes. Désormais, c'est Jacques de Navacelle, arrière-petit-neveu du baron, qui y réside, entretenant, avec l'Association familiale Pierre de Coubertin, le souvenir du baron.
Aviron, cheval, bicyclette…
"Il faisait de l'aviron ici, puisqu'il y a de l'eau partout. Il montait à cheval. Dès l'arrivée du vélo moderne, il a souhaité en pratiquer. Il allait jusqu'à Étretat, imaginez, avec les routes de l'époque !", sourit l'actuel propriétaire. Et de rajouter que Pierre de Coubertin avait arbitré le premier match de rugby, au Havre, ou organisé le premier congrès olympique en 1897 dans la cité Océane. "Il aimait particulièrement la boxe et le rugby, des sports de force contrôlés par l'esprit", poursuit-il.
Le château n'est pas ouvert au public, sauf à de rares occasions comme les journées du patrimoine.
Cent ans après les derniers JO d'été en France, présidés par Pierre de Coubertin, "il est naturel que la flamme olympique passe ici", estime Jacques de Navacelle, qui considère le château de Mirville comme "un berceau de l'olympisme", où son ancêtre a commencé à imaginer le concept des Jeux. "Son souci était de moderniser l'éducation en France. Il voyait le sport comme un outil, pour développer la personne de façon plus équilibrée", poursuit Jacques de Navacelle.
Déjà passée en 1991
Le relais de la flamme était déjà passé en 1991, quelques mois avant les Jeux olympiques d'hiver d'Albertville. "C'était une fête, avec tout le village, des centaines de personnes, se souvient le châtelain. L'image que je garde en tête, c'est celle du skieur Jean-Claude Killy qui signait des autographes aux gamins à même la main !"
Le château est entouré d'eau, pour le bonheur du jeune Pierre de Coubertin.
Vendredi 5 juillet 2024, le relais sera de retour. Pour écrire une nouvelle page de l'histoire du château de Mirville.
Rénové à temps pour les Jeux !
La construction du château de Mirville débute en 1540. Il est agrandi au XIXe siècle. Des travaux de restauration des façades ont été réalisés dernièrement. "Il fallait changer des pierres abîmées, refaire des joints entre les briques, une partie des toitures", énumère Jacques de Navacelle. Un chantier de dix-huit mois, financé par la Fondation du patrimoine, la DRAC, le Conseil départemental de Seine-Maritime et le Comité international olympique. Coût total : 350 000 euros.
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…c’est donc nous qui payons la rénovation du château du châtelain…
avec nos deux années de cotisation supplémentaires ?