Des dizaines de personnes se sont donné rendez-vous dimanche 18 juin, boulevard Félix-Amiot à Cherbourg, devant la nouvelle clôture, de quatre mètres de haut (contre 2,80 auparavant) sur 3,5 km, érigée depuis la fin d'année 2022 et qui protège la zone d'accès restreint à la gare maritime. Elles ont accroché des fleurs naturelles et en crépon sur les grilles.
Des clôtures financées par le Royaume-Uni
Cette action, à l'initiative d'artistes locaux, est soutenue par Itinérance. L'association qui vient en aide aux migrants, dont plusieurs membres étaient présents ce jour-là, avait dénoncé en décembre 2022 la création d'un "mur de la honte" à Cherbourg.
• Lire aussi. Cherbourg. Intrusions de migrants : une association dénonce la construction d'un "mur"
Les services de l'État avaient précisé fin 2022 que ce système de protection était destiné à "renforcer la sécurité du port et ainsi améliorer la lutte contre les tentatives d'introductions de migrants désireux de se dissimuler dans les remorques en partance pour l'Irlande ou la Grande-Bretagne". Les travaux, estimés à 3,2 millions d'euros, ont été financés par le Royaume-Uni.
Une lettre a été accrochée sur les clôtures.
"Cherbourg ferme peu à peu ses frontières maritimes"
"Au fil des ans, au nom de la sécurité, la Ville de Cherbourg ferme peu à peu ses frontières maritimes, dénoncent ces personnes sur une feuille accrochée sur la clôture. Il serait illusoire de penser que ce mur empêchera les candidats à la traversée de la Manche de tenter leur chance."
L'introduction non autorisée dans une zone d'accès restreint est un délit réprimé de 6 mois d'emprisonnement et 3 750 euros d'amende.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.