"Les faits se sont produits dimanche dernier [4 juin, ndlr] à l'occasion d'un parloir organisé entre ce détenu, écroué à Val-de-Reuil depuis août 2022, et sa compagne", a indiqué le procureur de la République d'Évreux Rémi Coutin à l'AFP. Lors d'une visite au parloir, un homme de 28 ans "a entraîné sa compagne dans les toilettes, a fermé la porte et a porté plusieurs coups de lame de rasoir au niveau des bras et surtout au niveau du cou", a précisé M. Coutin.
"Heureusement, la carotide n'a pas été atteinte, mais cela n'est pas passé loin", a-t-il poursuivi. La victime, âgée de 29 ans, a été prise en charge aussitôt puis hospitalisée. Son pronostic vital "n'a pas été engagé mais un certificat médical fait état d'une ITT de 10 jours", a ajouté le procureur, qui a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour "tentative de meurtre par conjoint, menaces de mort par conjoint et appels téléphoniques malveillants".
Selon M. Coutin, qui dit s'interroger sur "l'état psychiatrique" du détenu, celui-ci "a expliqué qu'il pensait que sa compagne le trompait avec d'autres détenus ce qui paraît a priori invraisemblable". "On a établi que depuis plusieurs semaines il envoyait, via un téléphone qu'il détenait irrégulièrement, des SMS menaçants à sa compagne sans que cette dernière n'ait déposé plainte", a-t-il précisé.
Nés à Abbeville, dans la Somme, le détenu et la victime se connaissaient depuis l'enfance et étaient en relation depuis six ans, selon les déclarations de la jeune femme rapportées par le procureur. L'homme est "incarcéré depuis quasiment l'âge de ses 13 ans", selon le magistrat. Son casier judiciaire porte 21 mentions, dont une condamnation à dix ans de réclusion prononcée par la cour d'assises de la Somme pour violences aggravées.
Il a été mis en examen mardi 6 juin et placé en détention provisoire dans un autre établissement pénitentiaire. Il encourt la prison à perpétuité, selon M. Coutin.
Dans un tract, la CGT pénitentiaire de Val-de-Reuil a salué l'action du personnel "qui a parfaitement géré l'incident et l'ensemble de la détention avec un effectif réduit", en demandant notamment "une montée en grade pour les deux surveillantes" qui sont intervenues.
Avec AFP
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