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Aunay-sur-Odon. 40 après le drame, ces gendarmes assassinés qu'on n'oublie pas...

Faits Divers. L'un avait 22 ans, l'autre 21, tous deux ont été tués en mission en Nouvelle-Calédonie. 40 ans après, leurs camarades se souviennent. 

Aunay-sur-Odon. 40 après le drame, ces gendarmes assassinés qu'on n'oublie pas...
A droite sur la photo, Dominique Esnée, le commandant de l'escadron de gendarmerie mobile d'Aunay-sur-Odon aux côtés d'un de ses adjoints le Major Sylvain Korchef. Les gendarmes ont rendu hommage la semaine dernière à leurs camarades tombés sous les balles il y a 40 ans en Nouvelle-Calédonie. - Philippe Bertin

Les anciennes coupures de journaux ont été soigneusement conservées. Elles sont sous vitrine, racontent le drame qui s'est joué il y a quarante ans de cela à des milliers de kilomètres de la Normandie.

Au premier étage du bâtiment central de la caserne d'unité de gendarmerie mobile d'Aunay-sur-Odon, posée le long de la route de Vire, c'est comme un mausolée qui rappelle le sacrifice des deux jeunes garçons, tous deux célibataires, tous deux dans la force de l'âge, et qui périrent sous le feu d'un conflit en train de naître en Nouvelle-Calédonie. C'était peu de temps après le jour de l'an.

Premières victimes du conflit en Nouvelle-Calédonie

Le 10 janvier 1983, aux alentours de treize heures, Eric Gallardon 21 ans et Jacques Morice 22 ans, tous deux gendarmes à Aunay-sur-Odon et envoyés en mission dans le Pacifique Sud, furent parmi les toutes premières victimes de cette guerre larvée pour l'autonomie du territoire qui mirent aux prises les communautés néo-calédoniennes et dont le dénouement après le douloureux épisode de la grotte d'Ouvea eut lieu cinq ans plus tard avec les accords dits de Matignon.

A l'initiative du Premier ministre de l'époque, Michel Rocard, ces accords restés célèbres furent scellés en 1988 entre les frères ennemis du territoire, les indépendantistes menés par Jean-Marie Tjibaou et les anti-indépendantistes conduits par le député Jacques Lafleur.

Eric Gallardon et  Jacques Morice furent pris au piège alors qu'ils exerçaient leur mission de protection et de maintien de l'ordre à 250 kilomètres de Nouméa près du petit village de Koindé, ils aidaient alors au rapatriement de matériel d'une scierie occupée après été au impliquée dans un conflit avec des tribus kanak. Leur convoi militaire fut pris en embuscade, sous un feu tiré à partir de fusils de chasse. Les camions des gendarmes furent criblés de balles de gros calibre. La presse à l'époque rapporta que les gendarmes furent "cueillis par surprise et n'eurent pas le temps de réagir". On dénombra cinq blessés graves à leurs côtés. 

Quarante ans se sont écoulés depuis mais pas un jour sans penser à eux. Samedi dernier, le commandant Dominique Esnée, natif de Cherbourg et qui fut lui-même "simple gendarme" dans la même caserne que les deux jeunes garçons a souhaité leur rendre un hommage solennel, entouré de ses hommes.

Celui qui, il y a quarante ans, conduisait le camion militaire dans lequel avaient pris place les deux jeunes gendarmes avait fait le déplacement tout exprès. il y a quarante ans, le gendarme Christian Le Guillou fut, lui, grièvement blessé dans l'attaque qui couta la vie aux deux jeunes Normands, atteint d'une balle dans le dos. Il vit aujourd'hui en Bretagne, à la retraite.

"C'est notre devoir de mémoire" dit sobrement Dominique Esnée qui voit dans cet hommage qui se renouvelle tous les ans un rappel de ce qu'est le travail au quotidien des gendarmes Normands et d'ailleurs : "pas un job mais une vocation avec aussi cette dimension du sacrifice ultime".

Les inséparables normands

La caserne qui regroupe à Aunay-sur-Odon 112 gendarmes et toutes leurs familles a été baptisée du nom des deux soldats normands tués en Nouvelle-Calédonie. Tous deux étaient très copains, on les disait "inséparables", avaient été affectés au Groupement d'Aunay en mai 1982. Ils avaient quitté la caserne normande juste après Noël 1982 pour se rendre à Nouméa.

Jacques Morice est originaire de Dives-sur-Mer dans le Calvados, Eric Gallardon de Saint-Fiacre dans les Côtes d'Armor. Depuis ce jour tragique de 1983, leurs portraits sont affichés dans la salle d'honneur de la caserne. Leurs noms sont aussi gravés sur le monument aux morts d'Aunay-sur-Odon.

Ces gendarmes assassinés qu'on n'oublie pas.... 

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