L'homme, âgé de 35 ans, rencontre une femme en 2017, puis se sépare d'elle quelques mois plus tard. Une chose qu'il ne supporte pas, lui qui est né au Brésil, abandonné à sa naissance puis adopté par un couple en France. Pour lui, c'est un nouvel abandon. Il commence à harceler son ex-compagne en laissant sur son répondeur téléphonique des messages vocaux inquiétants avec menaces, la bombardant de textos.
Mensonges et harcèlement
Cependant, il confie qu'ils se revoient régulièrement en 2018 et 2019, ce que la victime confirmera, disant qu'elle était dépendante de lui. En octobre 2021, elle lui dit qu'il faut arrêter cette relation, car elle a rencontré quelqu'un. Bien qu'ayant une nouvelle compagne depuis début 2022, le prévenu continue ses harcèlements, entraînant une dégradation des conditions de vie pour son ex-compagne et l'altération de sa santé. Il lui mentira même en écrivant "qu'il a un cancer en phase terminale".
Elle dépose plainte le 17 janvier 2021. L'homme est interrogé, dit qu'il est alcoolique, ce qui le conduit à ce comportement inadmissible avec toujours l'obsession de l'abandon. Il sera convoqué plusieurs fois au commissariat mais refuse de s'y rendre. Le 2 février 2023, il est mis sous contrôle judiciaire avec, entre autres, interdiction de contacter la plaignante. Le harcèlement cesse.
Relax et culpabilité
L'homme de 35 ans était alors jugé au tribunal de la presqu'île de Caen jeudi 1er juin. À la barre, la victime dit qu'elle est perturbée, anxieuse, sous anxiolytiques et a perdu le sommeil. Son avocate estime que l'alcool "à bon dos" et déplore que sa cliente soit dans un perpétuel état d'anxiété. Le procureur veut sanctionner pour éviter la récidive. L'avocat de la défense constate que le contrôle judiciaire est bien respecté.
Après avoir délibéré, la cour relaxe le prévenu pour les faits du 1er septembre 2018 au 30 octobre 2021. Il est déclaré coupable pour les autres périodes et condamné à 8 mois de prison avec sursis probatoire de 2 ans, obligation de travail, de soins (psychologiques et pour son addiction à l'alcool), interdiction d'entrer en contact avec la victime, inéligibilité pendant 3 ans. Il devra verser 127 euros au Trésor Public.
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