Passer son baccalauréat et avoir les faveurs de Parcoursup sont déjà des objectifs importants dans la vie d'un lycéen. Mais Louise Stefanovic a eu la bonne idée de se rajouter une difficulté supplémentaire, celle d'organiser "en six mois" une exposition, quand on lui promettait pourtant que cela représentait "environ deux ans de travail". Pari réussi pour l'adolescente.
Une expo faite maison
Jeune sapeur-pompier depuis quatre ans à Bayeux, Louise Stefanovic marche dans les traces de son grand-père et de son frère, basé lui à Toulon. Éprise par le secours à la population et la défense passive, elle n'a fait que regrouper ses passions : "l'histoire et l'organisation de projets". Une envie, celle de mettre en lumière des acteurs de la Bataille de Normandie parfois oubliée, et la voilà lancée dans une aventure. "Je m'y suis prise par mes propres moyens, en contactant le Service départemental d'incendie et de secours du Calvados ou la municipalité de Caen, et en retrouvant moi-même des collectionneurs privés", clame fièrement la lycéenne, également jeune ambassadrice à la culture au sein du Musée de Normandie. Ces "passeurs d'histoire" ont vu d'un bon œil l'initiative, prêtant volontiers leurs objets pour que la jeune génération s'y intéresse. Tout est prêt, reste à trouver un lieu pour exposer. "J'ai présenté mon projet bien ficelé à mon proviseur, qui n'avait plus qu'à approuver pour que tout se mette en place." Le tour est joué, Louise peut maintenant installer ses objets dans le hall du lycée Malherbe.
Le secteur administratif, les professeurs, ses camarades, tous ont été stupéfaits et ne s'attendaient pas "à quelque chose d'aussi gros", sourit la lycéenne. Lors d'une journée dédiée, des véhicules d'époque et un camp de reconstitution étaient même présents dans la cour de l'établissement, complétant la collection de vieux casques, uniformes, haches ou extincteurs anciens, ayant pour beaucoup servi lors de la Bataille de Normandie. Mais étant dans un lycée, l'exposition, complétée par des photographies, n'est pas ouverte au grand public. Alors, Louise planche encore, même si elle a dû faire une petite pause, histoire de s'assurer d'obtenir son bac. "J'ai envie de faire grandir le projet avec de nouvelles pièces, et surtout qu'il soit ouvert à tous", sourit-elle. Elle est en discussion "favorable" avec d'autres lieux qui seraient intéressés pour accueillir son travail, alors que le 80e anniversaire du Débarquement en Normandie est déjà dans les tuyaux. "Il devrait y avoir du nouveau à la rentrée", salive Louise Stefanovic. Affaire à suivre…
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