Le week-end de la Pentecôte a été marqué par un "florilège" d'opérations de sauvetage en mer, comme quatorze personnes isolées par la marée au Trou à l'homme à Étretat et deux au Mont Saint-Michel, ou encore des pratiquants de paddle ou kayakistes à la dérive.
L'agacement du préfet maritime
Ces événements ont provoqué, mercredi 31 mai, un coup de gueule du vice-amiral d'escadre Marc Véran, préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord, lors d'une rencontre avec la presse consacrée à la campagne de sécurité des loisirs nautiques lancée du 1er mai au 30 septembre 2023. Ce rendez-vous a été organisé depuis le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Jobourg, structure qui coordonne toutes les opérations de sauvetage en mer, du Mont Saint-Michel au Cap d'Antifer en Seine-Maritime. "La mer, c'est beau, c'est magnifique, mais c'est aussi dangereux, il n'y a pas des comportements suicidaires mais pas loin, et j'en appelle à la responsabilité de chacun", ajoute-t-il.
• Lire aussi. Manche. Six personnes secourues en mer en une journée
Marc Véran
Deux décès en Seine-Maritime
Face à un week-end "catastrophique", Marc Véran est revenu sur ces personnes isolées par la marée à Étretat : "Il ne faut pas me dire que sur les 14 personnes, il n'y en avait pas un qui n'a pas regardé les horaires de marée, tout le monde a la 4 ou 5G." Le Trou à l'homme est une "zone parfaitement connue, on sait très bien que cela va arriver [l'isolement par la mer]. Si les personnes n'ont pas regardé les horaires de marée, on touche le fond de l'intelligence."
Marc Véran
Par ailleurs, deux décès de plaisanciers sont enregistrés au large de Fécamp et du Havre au cours de ce week-end prolongé.
• Lire aussi. Homme à la mer. Un homme disparaît au large du Havre, la préfecture maritime interrompt les recherches
Le rappel des règles
Le préfet maritime rappelle l'importance de consulter la météo avant toute sortie en mer, de vérifier les coefficients de marée, de ne pas sortir seul et d'informer ses proches, de disposer d'un moyen de communication pour alerter les secours comme le 196, ou encore de vérifier son matériel et d'avoir un gilet de sauvetage. "Toutes ces règles, on ne fait pas ça pour embêter les gens ni pour leur pourrir la vie, mais pour leur sauver la vie", conclut Marc Véran. Le coût pour l'intervention d'un hélicoptère en opération de sauvetage représente environ entre 5 et 8 000 €.
De son côté, Frédéric Garnaud, directeur du CROSS Jobourg, annonce que la mer ayant toujours le dernier mot, "il ne faut pas surestimer ses capacités". Jacques Audenis, adjoint au commandant de groupement de la gendarmerie maritime, évoque des phases de prévention puis de répression auprès des plaisanciers sur le respect du matériel et des équipements à bord. Les forces de l'ordre ont notamment dans leur viseur les locations de bateaux.
Pratique. Samedi 24 et dimanche 25 juin, les Journées du sauvetage en mer seront organisées.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.