Le résultat est que l’enfant ne cesse de faire des bêtises et que sa mère, Marie, ne sait plus quoi faire pour le calmer. Un jour, elle imagine de lui trouver un père de remplacement, afin de satisfaire sa curiosité.
C’est par hasard que Marie croise la route de Robert Pique, un cadre au chômage longue durée qui survit en rendant de menus services à ses voisins. Il se charge ainsi de leur repassage, car il a acquis une centrale vapeur.
Une oeuvre douce-amère
Surpris de la proposition de Marie, Robert commence par refuser, puis il se ravise, car les conditions financières sont intéressantes, d’autant qu’il a exigé, en plus, qu’elle soutienne sa candidature au poste de comptable dans la holding qu’elle dirige. Bientôt, des liens d’amitié se nouent entre Robert et l’enfant, qui n’est pas dupe.
C’est en lisant le scénario de cette jolie comédie (dont l’adaptation et les dialogues sont signés d’Emmanuelle Cosso-Merad, son épouse à la ville), que le comédien Kad Merad a éprouvé l’envie de mettre en scène son premier film.
Malgré quelques défauts, cette œuvre douce-amère touche par sa sensibilité et sa modestie. Certes, tout n’est pas parfaitement maîtrisé dans cette comédie un peu longue et manquant souvent de rythme.
Mais l’histoire est émouvante et elle donne lieu à quelques scènes très réussies. Surtout, Kad Merad a évité l’écueil de la comédie populaire à la française, ce qui signifie, malheureusement, des gags lourds et faciles. Ses héros sont bien dessinés et pas trop caricaturés. Ils apparaissent avec toutes leurs fêlures et leurs maladresses.
Même la mère est plus touchante qu’antipathique. Enfin, le happy end de rigueur est évité, au profit d’une jolie relation entre le héros et le jeune garçon en mal d’une présence paternelle dans son environnement.
La distribution est à l’image de cette comédie sympathique : homogène et de qualité. Il reste que cette œuvre amusante souligne une chose : les mensonges commis pour le bien d’autrui (croit-on) peuvent entraîner de redoutables conséquences, surtout avec un enfant. Mais l’histoire le dit avec nuance et sans lourdeurs.
On attend le nouveau film du réalisateur Kad Merad avec une certaine curiosité bienveillante.
Marie-Christine d’André
Comédie française (2011) de Kad Merad, avec Michèle Laroque (Marie Vallois), Kad Merad (Robert Pique), Gaspard Meier-Chaurand (Marius), Judith El Zein (Sonia), Vincent Perez (Jean-Laurent), Myriam Boyer (Madame Benchetrit) (1 h 40).
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