C'est une affaire qui a suscité de l'émotion dans le secteur et il est maintenant l'heure d'en tirer le bilan. Olivia, qui avait disparu mardi 23 mai à Giberville, a été retrouvée le vendredi suivant, le soir, sur le secteur de Normandial à Colombelles. Dès le jeudi soir, Damien de Winter, maire de Giberville, ouvrait l'espace Camille Claudel aux associations agréées de sécurité civile pour qu'elles puissent y installer un PC sécurité. Très vite, ces dernières ont constaté un manque de moyens pour optimiser leurs recherches.
"Des civils organisaient déjà des battues, mais l'idée de notre présence était surtout de les coordonner, d'éviter qu'ils se mettent seuls en danger", explique Johanna Le Rudulier, responsable de la communication d'Unit'Secours, une des sept associations présentes. Les recherches s'étendent alors de Caen à Ouistreham, une large surface à passer au peigne fin. "Il a fallu d'abord tout cartographier, puis suivre les équipes pour savoir où elles se trouvaient, à combien… L'important est la communication entre ceux qui coordonnent et ceux qui sont sur le terrain", poursuit-elle.
Damien de Winter
La requête du maire
Problème : les associations ne disposent que d'une quinzaine de radios, et en plus "elles ne sont pas géolocalisables". Difficulté supplémentaire : "Le réseau ne passait pas à certains endroits." Tout est bien qui finit bien puisqu'Olivia a tout de même été retrouvée, vivante. Elle est toujours hospitalisée au CHU de Caen.
Ces failles ralentissant les recherches sont pointées du doigt. "Je souhaite que Caen la Mer achète 80 radios de longue portée, géolocalisables et ayant un canal sécurisé", clame le maire de Giberville. Ces radios, propriétés de la communauté de communes, seraient ensuite prêtées gracieusement aux associations. "Je demanderai un vote lors de la prochaine conférence des maires, le jeudi 8 juin", poursuit Damien de Winter. "Je mets la pression sur mes collègues et sur Joël Bruneau [président de Caen la Mer]", sourit-il, affirmant que le coût total avoisinerait les 30 000 €. Si cette requête n'est pas acceptée, Damien de Winter confirme qu'il utilisera tous les moyens à sa disposition pour que ces radios soient achetées : en passant par le Département, la préfecture, ou bien en ayant recours au mécénat…
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