Une alerte, une photo, quelques informations données par les services de police pour signaler à la population cette disparition inquiétante. C'était en milieu de semaine dernière : aux portes de Caen, on découvrait ainsi l'histoire d'une jeune femme dont on était bizarrement sans nouvelles.
Son prénom : Olivia. Signalement : 28 ans, cheveux châtains mi-longs, taille entre 1,65 m et 1,70 m, corpulence mince, porte une veste en jean et des baskets blanches. Voilà ce qui était écrit sur la fiche d'appel à témoins.
La police avait pris les choses au sérieux, qualifiant la disparition d'inquiétante. La jeune femme avait quitté le domicile familial mardi 23 mai en début d'après midi. Depuis, on était sans nouvelles d'elle et sa famille avait visiblement de bonnes raisons de s'en inquiéter. Olivia était partie sans emporter d'effets personnels, aucun bagage et pas de téléphone.
Retrouvée dans un état grave
sur le site Normandial à Colombelles
Sans connaitre les réelles motivations de la jeune femme et les circonstances précises de sa disparition, il semblerait qu'une rupture amoureuse soit à l'origine de ce départ précipité. "Elle avait l'air perdue, pas bien dans sa tête", selon un témoin alerté par la famille pour l'aider à retrouver la jeune femme.
Sur la photo que la police avait diffusée alors, on la voyait pourtant souriante, on l'imaginait joyeuse. Olivia a finalement été retrouvée dans la soirée du vendredi 26 mai, peu avant 19 heures. Elle était "dans les vapes", ont dit ceux qui, partis à sa recherche, l'ont finalement découverte dans la partie boisée du site de Normandial à Colombelles, soit à plusieurs kilomètres de chez elle. Fatiguée, déboussolée, "dans un état grave", selon les termes employés par le procureur de la République en charge de l'enquête, mais transportée vivante au CHU de Caen.
Ainsi ont pris fin pour la famille de la jeune femme, ses proches et ses voisins de Giberville, de très longues heures d'angoisse à se ronger les sangs, ne sachant rien de ce qui s'était réellement passé. Sur les réseaux sociaux, l'appel à témoins avait été relayé très vite, mais sans donner les résultats escomptés.
"J'y ai toujours cru",
dit le maire de Giberville
Sa famille ne souhaitait pas s'exprimer, se concentrait uniquement sur les recherches restées vaines pendant toutes ces heures. Le tout nouveau maire de Giberville, Damien de Winter, 40 ans, élu voilà un petit plus d'une semaine seulement succédant à l'ancien maire Gérard Leneveu, démissionnaire pour raisons de santé, avait lui-même demandé aux parents de la jeune femme de ne surtout pas répondre aux sollicitations des médias. "Le respect de la vie privée est quelque chose de fondamental. "Cela n'a pas empêché les dérives malencontreuses, dit le maire. "Le père d'Olivia a même reçu un appel chez lui pour lui demander comment il allait. Demander cela à quelqu'un qui est rongé d'angoisse, ne dort plus, ne mange plus parce qu'il est sans nouvelles de sa fille, c'est inhumain."
C'est le maire lui-même qui a décidé, vendredi dernier, d'organiser des recherches en sollicitant les associations locales de Sécurité civile. Quatre cents personnes ont parcouru la campagne et les alentours. "Moi, dit le jeune maire fraîchement élu, j'ai toujours cru qu'on allait la retrouver. Je suis d'un naturel optimisme." Les bénévoles ont cherché partout entre Caen et Ouistreham, sur les bords de l'Orne, le long du canal, dans les bois, les fourrés, "partout où Olivia avait l'habitude d'aller se promener".
La famille de la jeune femme est très connue à Giberville. Le dénouement de cette histoire a été vécu dans une très grande émotion. "Je m'étais donné trois jours pour la retrouver. Après, nous aurions arrêté les recherches", dit Damien de Winter.
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