Âge de 44 ans, Mohamed Bouabssa, incarcéré au Havre depuis, a injurié et menacé un gardien à la maison d'arrêt de Caen le 11 décembre 2020. Ce jour-là, l'homme doit être placé en cellule d'isolement. Il interpelle le gardien qui le conduit et l'insulte. Un médecin présent confirmera les propos tenus par le détenu.
Douze mentions au casier
Dans un premier temps, l'homme refuse d'être auditionné. Puis, le quadragénaire reconnaîtra ces insultes et menaces, affirmant ne rien regretter. Il y a eu de nombreux incidents de ce genre lors de ses détentions, car il ne supporte pas la frustration. L'homme a 12 mentions sur son casier judiciaire pour outrage, refus d'obtempérer, violence, agression sexuelle, viol, évasion.
Un nouvel homme ?
Lors de son audience, le jeudi 25 mai par visio au tribunal de Caen, son comportement est complètement différent. Son transfert à la maison d'arrêt du Havre semble avoir été bénéfique. Il est calme, exprime ses regrets, disant qu'il ne pensait pas ses propos et reconnaît qu'ils étaient inappropriés. À une question de la présidente, il répond : "C'est la pression de la détention. J'étais sous le coup de la colère. Je sais bien que les gardiens n'y sont pour rien." Il avoue se sentir mieux. Il voit un psychologue et un psychiatre, suit un traitement médical et apprend à mieux gérer ses émotions.
Dans son réquisitoire, la procureure note que Mohamed Bouabssa n'est plus agressif, reste courtois et reconnaît maintenant des faits qu'il paraît regretter. Elle confirme que la victime ne s'est pas portée partie civile et demande 3 mois de prison. Pour l'avocat de la défense, son client a changé favorablement. Il a un comportement responsable. Il demande une peine minimale. Après délibéré, Mohamed Bouabssa, reconnu coupable, est condamné à 2 mois de prison ferme, le sursis n'étant plus possible. Il obtient aussi l'aide juridictionnelle provisoire.
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