Mercredi 24 mai, plusieurs élèves de terminale du lycée Le Verrier, à Saint-Lô, se prélassent au soleil sur l'herbe et avouent avoir levé le pied. Les épreuves de spécialité du bac ont eu lieu en mars, et les résultats sont tombés en avril. Même s'il reste deux épreuves, la philosophie et le grand oral en juin, des élèves peuvent déjà savoir s'ils ont obtenu leur baccalauréat.
"C'est un peu les vacances"
Avec trois amis autour d'elle, Alba se dore au soleil. Plutôt contente de ses résultats de spécialité, elle reconnaît volontiers avoir levé le pied, elle qui sèche les cours en ce moment même : "Je suis moins assidue en cours, ça m'arrive de sécher, surtout pour mes cours de spécialités, [...] Il n'y a plus d'utilité à aller en cours." Si elle essaie de suivre "un minimum" pour les autres cours, la jeune fille de 18 ans a "quand même décroché". Un constat partagé par Élise : "C'est un peu les vacances." Si certains vont encore en cours de spécialités pour garder le lien avec leur projet d'études supérieures, certains ont des raisons plus personnelles : pour Antoine, "[sa] maman ne sera pas contente" s'il sèche les cours. Cet élève de terminale note tout de même une forte baisse de l'investissement et confie ainsi que "les élèves participent carrément moins en cours". Pas de réel problème d'absentéisme donc, mais plutôt un investissement en cours "moins important".
Des professeurs agacés envers le ministère
Du côté de l'administration, difficile de vraiment réagir. Les élèves témoignent ainsi avoir reçu des mails notant l'absentéisme grandissant, mais Élise indique que "le directeur n'est pas venu dans [les] classes [leur] mettre la pression". Pour Antoine, leurs enseignants ne les condamnent pas : "Ils nous comprennent, ils sont plus énervés contre l'Éducation nationale." Et de rajouter que les professeurs sont conscients qu'avec l'été qui arrive, les élèves de terminale n'ont pas forcément envie de s'impliquer "après être sûrs d'avoir le bac". Un sentiment de frustration qui ne devrait pas arranger les relations déjà tendues entre le ministère de l'Éducation et le corps enseignant.
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