Frédéric, vous venez de publier un livre, "Mon débarquement", sur la vie de Léon Gautier. Comment est né ce projet ?
"Ce projet est né à l'automne dernier. Je connais Léon Gautier depuis 25 ans. En septembre 1998, il est invité au Mémorial de Caen pour l'avant-première du film Il faut sauver le soldat Ryan. Par hasard, je me suis retrouvé à côté de lui lors du repas de presse et on a pris rendez-vous pour une première interview. On s'est revus plusieurs fois. Je revenais souvent à la charge pour écrire un bouquin sur sa vie, mais il ne voulait pas. Il me répétait : 'Je ne suis pas un héros. Le héros, c'est le copain qui est mort à côté de moi.' Après ses 100 ans, il a fini par dire oui."
Le travail a-t-il été réalisé à deux ?
"Oui, et je me suis appuyé sur le travail de l'historien Stéphane Simonnet, spécialiste du Commando Kieffer. Au Mémorial de Caen, il y a cinq heures d'enregistrement sur Léon Gautier. Je retranscrivais tout et j'allais chez Léon pour lui lire ce que j'écrivais. C'était très intéressant car il avait des souvenirs qui dataient de 90 ans, quand il avait dix ans."
Que racontez-vous dans cette biographie ?
"Son enfance [Léon est né en 1922], son engagement dans les forces françaises, le Débarquement et surtout à la bataille de Normandie. Il y a aussi du tragique, lorsque Léon enterre ses copains."
Léon Gautier est vu comme quelqu'un de très humble, ce livre est-il un moyen de le remettre à sa place ?
"Bien sûr, il ne faut pas oublier qu'il s'est engagé à l'âge de 17 ans et demi. C'est un homme qui fait preuve d'une grande humilité et d'une force extraordinaire. Il fallait laisser une trace. Le devoir de mémoire est indispensable."
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