C'est devenu un rendez-vous bien attendu des Caennais. Chaque année, des jardins d'été se mettent en place dans plusieurs quartiers et offrent un peu de verdure dans la ville. Un thème spécifique pour cette nouvelle édition : l'abeille et le papillon. "Nous avons réalisé un véritable parcours pour mettre en valeur la biodiversité et la faune présente en ville, tels que ces deux insectes mais aussi les écureuils et les hérissons", explique fièrement Isabelle Brisard, responsable de la production végétale dans la ville, assurant la coordination des jardins d'été cette année. Une petite histoire est à retrouver sur les panneaux explicatifs de chaque jardin.
Une histoire de plusieurs mois
Pour que toute cette verdure prenne forme, les réflexions ont été entamées depuis la rentrée de septembre. Une fois la conception terminée, les jardiniers entrent dans la danse au centre horticole de la ville. "Au début de l'année, on sème les graines, on prépare les décors", détaille Isabelle Brisard. Et puis arrive la mi-mai, où tout prend vie. Les chauffeurs embarquent les jardinières, bien numérotées pour une organisation optimale, et les jardins composés de 5 000 plantes se dévoilent aux habitants. "Ça fourmille de partout, j'aime ce moment magique où tout part des coulisses à destination du public. On travaille pour ça !", s'enthousiasme cette dernière.
Les plantes grandissent sous des serres, avant d'être déplacées pour s'adapter progressivement aux conditions climatiques normandes.
S'adapter aux questions du moment
Il y aura 13 jardins d'été à apprécier cette année, dont neuf en terre pleine, qui nécessitent moins d'irrigation. L'an passé, les restrictions d'eau avaient forcé la Ville à retirer ses jardins en bacs pour les préserver, ces derniers devant être arrosés régulièrement. "Nous essayons d'avoir des plantes plus adaptées à ces périodes de fortes chaleurs, nous privilégions depuis quelques années des plantes vivaces, peu consommatrices en eau", souligne Julie Calberg-Ellen, maire adjointe en charge de la transition écologique. Mais cette décision logique sur le plan environnemental ne fait pas que des heureux. "Certains regrettent le fleurissement annuel très coloré d'avant, mais ce sont des plantes qui nécessitaient beaucoup d'eau pour la production et la maintenance", regrette l'élue.
Julie Calberg-Ellen
Des tests grandeur nature ?
Ces jardins d'été ne sont pas tous voués à être éphémères. On parle alors "d'urbanisme tactique". "Quand ces jardins plaisent, sont appropriés par les habitants, on fait ensuite le choix de les laisser", évoque Julie Calberg-Ellen. Exemple avec les tables vergers au pied de l'église Saint-Pierre, qui ont été retirées pour être remplacées par du matériel plus durable. "On souhaite proposer plus de nature en ville, alors quand ça plaît, on y va !"
Le décor et mobilier urbain en bois est préparé sur place.
Quels jardins visiter cette année ?
Certains jardins manquent de reconnaissance, et la municipalité souhaite les faire connaître. Exemple avec le square de Nashville ou celui de Secqueville. Il y a aussi les incontournables, tels que la Colline aux oiseaux, le Jardins des plantes, l'avenue Albert Sorel, et évidemment la place de la République, lieu phare de ces jardins d'été. "Cette année, on installe cinq petits jardins thématiques pour s'y promener, avec peut-être un papillon géant, mais on garde la surprise !", s'avance Isabelle Brisard. D'ici le vendredi 9 juin au soir, tout sera en place. Et si les jardins seront présents jusqu'au mois d'octobre, il paraît que c'est au tout début de juillet que l'on peut profiter au mieux de la floraison des plantes.
Isabelle Brisard
Un papillon géant dans les rues de Caen ? Affaire à suivre…
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