Pourquoi jeter quand on peut réutiliser ? Cette question se pose dans de plus en plus de pans de l'économie. Les recycleries permettent de collecter gros meubles et textiles, mais pour le verre, comment faire ? La consigne est la solution. Une solution qui s'est perdue en France. Mais elle revient, et en force, avec des entrepreneurs normands qui portent cette idée.
"Suivez la consigne !", le projet de l'entreprise est inscrit dans son nom. Cette société caennaise a installé dans le magasin E.Leclerc de Granville la première machine de consigne de bouteille automatique de Normandie. Il n'y a qu'à mettre sa bouteille et, si elle fait partie des 300 marques référencées, elle est avalée et un bon d'achat de 5 centimes d'euros est distribué. Il faut que les bouteilles soient assez solides pour résister au lavage et être réemployées. C'est plus économe que de les refondre pour en faire d'autres. Il est possible d'y déposer des bouteilles achetées partout en France, mais le bon n'est valable que dans le magasin.
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Pour le patron du magasin, Maël Le Moal, c'est une opportunité que de proposer cette machine permettant un retour à la consigne. "Nos clients plus séniors l'ont connue, nos clients plus jeunes sont très engagés et attendent de nous d'agir sur l'empreinte environnementale", affirme-t-il. Il souhaite collecter 10 000 bouteilles en un an.
Les marques de boisson pouvant être consignées sont mises en avant dans les rayons.
Bloup, le bocal à emporter
Nicolas Blanchet-Proust a créé Bloup à Coutances. Il propose des bocaux en verre consignés pour les restaurants qui vendent des plats à emporter, et ainsi éviter les emballages à usage unique.
Il veut supprimer les emballages jetables dans la restauration. Le Coutançais Nicolas Blanchet-Proust vient de créer Bloup. Il propose des bocaux en verre aux restaurants pour leurs plats à emporter, en échange d'une consigne. Avec cette initiative locale, il souhaite rendre le territoire plus écologique.
L'entreprise vient de se lancer. Nicolas Blanchet-Proust fait un premier test pendant le festival Jazz sous les Pommiers, à Coutances. Il en fera un second lors de Chauffer dans la Noirceur, à Montmartin-sur-Mer en juillet. "L'objectif est de voir un peu comment fonctionne le modèle, la question de la logistique. Comment approvisionner les boîtes propres, récupérer les boîtes sales, les laver ? Voir comment fonctionne la gestion de la consigne aussi", explique-t-il. Il désire ensuite proposer ce service à l'ensemble des restaurants de la Manche qui le souhaitent.
Pour la consigne, il réfléchit aussi à simplifier au maximum le fait de la payer ou de la rembourser, notamment en passant par un site internet.
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