Cinq jeunes migrants vont passer, dimanche 14 mai, une quatrième nuit d'affilée dans la basilique d'Alençon, accompagnés par des bénévoles de l'association Réseau éducation sans frontières de l'Orne (RESF 61).
Cette occupation se fait avec l'accord du père Loïc Gicquel des Touches, curé de la paroisse Notre-Dame. "Je ne m'attendais pas du tout à ce que (ces associations) viennent me trouver pour demander l'asile pour ces jeunes", a confié le père Loïc Gicquel à l'Agence France Presse. "Cela s'est passé si vite que j'ai ouvert l'église. J'en ai parlé à l'évêque et à mes proches. J'ai senti un accueil favorable pour que ces jeunes ne soient pas à la rue", a-t-il ajouté. Le prêtre a toutefois demandé "avec insistance" aux occupants de quitter les lieux à partir de lundi, "pour que la situation ne dégénère pas".
Faire reconnaître leur minorité
Les bénévoles de RESF demandent au Conseil départemental et à l'État de prendre en charge 17 mineurs non accompagnés. Mardi, l'association et huit mineurs avaient occupé un hall de la mairie d'Alençon pendant une journée, pour demander une solution pour ces jeunes. Le préfet de l'Orne avait alors payé une nuit d'hôtel pour les 17 migrants et les avait invités à se rendre à la préfecture pour "connaître leur identité et établir leur situation administrative". Le représentant de l'État avait, en outre, condamné "les méthodes du collectif qui occupe illégalement des lieux publics", dans un communiqué publié vendredi.
RESF souhaite que ces jeunes migrants soient reconnus comme mineurs non accompagnés et qu'ils soient pris en charge par l'aide sociale à l'enfance (ASE). L'association assure qu'ils sont en procédure pour faire reconnaître leur minorité devant le juge des enfants, une procédure entamée depuis quatre mois.
Avec AFP
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