Militants ou scientifiques, 18 personnes ont été placées en garde à vue vers 21 h 30 au commissariat du Havre, selon le collectif Scientifiques en Rébellion, à l'origine de plusieurs actions, vendredi 12 mai dans la cité Océane, pour dénoncer les projets d'énergie fossile du groupe TotalEnergies, fortement implanté dans la cité portuaire.
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"Parmi elles, on trouve cinq scientifiques, et notamment Jérôme Guillet et Hugo Raguet, qui avaient déjà été emprisonnés pour des actions en Allemagne l'année dernière. Alexandre le Tiec, chercheur en astrophysique à Paris, a également été arrêté, explique le collectif dans un communiqué, publié au lendemain de ces actions. Les autres personnes interpellées sont des militantes et militants des collectifs Extinction Rébellion et Dernière Rénovation."
Suite au blocage du pont François Ier au Havre hier après-midi, 18 camarades dont au moins 5 scientifiques sont en garde à vue depuis hier soir. Nous leur apportons toute notre force et notre soutien !! #TheScienceIsClear #CarnageTotal #StopEACOP pic.twitter.com/GHa7mmdmO8
— Scientifiques en rébellion (@SciRebFr) May 13, 2023
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Les militants n'ont pas choisi Le Havre tout à fait au hasard. C'est ici que doit être mis en place le terminal méthanier flottant, projet d'envergure du groupe TotalEnergies. Nommé "Cape Ann", ce navire a pour vocation d'en finir avec la dépendance française au gaz russe mais est jugé "climaticide" par ses opposants, en raison notamment de l'importation de gaz de schiste.
Plusieurs militants de Scientifiques en rébellion ont investi le pont mobile près de l'Écluse François 1er au Havre. - Photo Scientifiques en rébellion
Lors de la manifestation du vendredi 12 mai, selon la police, "une quarantaine de policiers sont intervenus". Au total, neuf militants se sont enchaînés au pont et cinq autres se sont assis sur la chaussée, dont deux se sont collé les mains au sol pour empêcher la circulation automobile et maritime. Vers 20 h 30, face aux manifestants qui refusaient de se détacher, les policiers sont intervenus pour briser les cadenas avec lesquels ils étaient accrochés sur le pont. À 20 h 45, 18 manifestants ont été interpellés pour "entrave à la circulation" et ont été placés en garde à vue. 17 ont écopé d'une ordonnance pénale de 200 euros et un récidiviste a dû, lui, payer 400 euros. L'opération a duré de 17 h 30 à 20 h 45.
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