Sensibiliser les jeunes à la transition énergétique grâce au jeu ? C'est le parti pris du Syndicat départemental d'énergies du Calvados (SDEC) à Caen. Au sein de sa Maison de l'énergie, le SDEC a décidé de développer un escape game pour les groupes scolaires afin de "faire de la pédagogie sur l'avenir énergétique et climatique" qui les attend.
Trois salles ont été imaginées : en 1927, 1989 et 2030.
Trois salles, trois ambiances
Dans la salle à l'ambiance 1989, les joueurs tombent sur un minitel.
Cet escape game ludique et immersif a été inauguré en grande pompe mardi 9 mai, en présence de Yann-Arthus Bertrand, président de la fondation GoodPlanet et célèbre auteur du livre La Terre vue du ciel. Répartis en trois équipes, les jeunes doivent trouver des codes et résoudre des énigmes. Ils ont deux heures. Trois salles ont été imaginées : l'époque de 1927, "au début de l'électricité et de l'aviation en France", détaille Marie-Julie Brillon, animatrice à la Maison de l'énergie. Ensuite, il y a un deuxième retour dans le temps, en 1989, "l'ère de la surconsommation", et une ambiance dans un futur proche, en 2030, où chacun réfléchit à comment agir sur son empreinte carbone personnelle.
Les joueurs sont équipés de tablettes.
"Un Français rejette environ 10 tonnes de CO2 par an. On veut pousser les gens à la réflexion car on ne peut pas continuer comme ça", poursuit Marie-Julie Brillon.
Parmi les 5 000 enfants qui viennent par an à la Maison de l'énergie, Kadidia Dosso, 14 ans, a participé à cet escape game. Elle est ravie de cette découverte. "J'ai appris plein de choses. Je ne pensais pas que nos actions du quotidien avaient autant d'impact sur la planète", dit-elle, marquée par la consommation d'un trajet en avion par exemple. Son amie, Axelle Berceron, a notamment retenu "l'impact des vêtements quand on les achète neufs, c'est énorme. Je vais essayer de trouver mes vêtements dans les friperies !".
Yann-Arthus Bertrand est à l'origine du concept en tant que président de la fondation GoodPlanet.
Ce projet a vu le jour grâce à la fondation GoodPlanet, présidée par Yann-Arthus Bertrand. Selon lui, cet escape game est un bon outil pour toucher le jeune public. "Je pense que tous les enfants qui font ça pendant deux ans peuvent changer leur façon de réfléchir à l'énergie. Qu'est-ce que c'est que l'électricité ou les énergies fossiles ? C'est compliqué pour un enfant de tout comprendre. Ils vont apprendre tout cela ici, de façon ludique. Changer notre vie doit se faire dans la joie."
Ce nouvel outil a nécessité 250 000 € d'investissement pour le SDEC. La Région y a participé à hauteur de 40 000 €.
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