Pour la deuxième fois en quelques jours, l'association Réseau éducation sans frontières (RESF) a manifesté à la mairie d'Alençon. Après une première action surprise vendredi 5 mai afin de protester contre le manque de structures pour les étrangers mineurs dans la rue, l'association a de nouveau occupé l'établissement public mercredi 10 mai. Pour la nuit, elle comptait bien faire dormir certains de ses militants à l'intérieur de l'hôtel de ville.
Après une première entrevue avec le maire adjoint Thierry Mathieu, chargé des affaires sociales, les possibles solutions ont été discutées lors d'une réunion entre le Département, l'État et la commune, mardi 9 mai. Mais cela n'a abouti à aucune proposition, et les jeunes pouvaient se retrouver une nouvelle fois dans la rue. Logés depuis vendredi 5 mai au soir dans un hôtel payé par la mairie d'Alençon, les jeunes étrangers se retrouvaient à nouveau sans toit à partir du 10 mai. Une situation qui déplaît à Michel Toussaint, membre de RESF : "C'était une solution temporaire mais ce soir, ils n'auront encore une fois plus rien ! Et le 115 est loin d'être une solution !"
"C'est insupportable humainement"
"À la mairie, nous n'avons pas de logements ou de structures pour pouvoir loger ces jeunes", explique le maire adjoint Thierry Mathieu. Avant d'ajouter : "C'est au Département de gérer cette situation, et nous, on essaye de faire l'intermédiaire entre l'association et l'administration."
Si l'objectif est de réunir toutes les parties autour d'une table pour tenter de trouver une solution, l'urgence actuelle fait qu'il est difficile pour la mairie d'aider l'association. "Ce qui se passe actuellement, c'est insupportable humainement. On laisse des gens dans la rue, sans nourriture. On doit bâtir la suite pour créer un moment historique", assure Thierry Mathieu.
Après avoir mangé dans le hall d'attente de la mairie, les militants de l'association ont apporté des tentes pour tenter de dormir dans l'établissement public durant la nuit. Cependant, après de multiples discussions et dissuasions de la mairie et du Département par le biais de ses élus, une solution d'hébergement temporaire a été trouvée pour la nuit.
Dans la journée du jeudi 11 mai, la préfecture devrait accueillir les jeunes étrangers pour pouvoir les enregistrer. Une nouvelle réunion entre les différentes structures, parties prenantes de ce dossier, est prévue le 31 mai.
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