Les bouchons au péage ne seront bientôt qu'un lointain souvenir. Les travaux ont été lancés mardi 9 mai, pour la transformation de l'autoroute Paris-Normandie en autoroute en "flux libre". Concrètement, cela va signifier qu'à partir de l'automne 2023 et à horizon 2027, les 14 péages seront progressivement supprimés. À la place, un système de paiement basé sur la détection et l'identification des véhicules par des capteurs (pour identifier les badges de télépéages ou plaques d'immatriculation) sera installé.
L'autoroute en flux libre, comment ça marche ?
"On pourra parcourir l'A13 et l'A14 sans s'arrêter ni réduire sa vitesse" : c'est la promesse du groupe Sanef (Société des autoroutes du nord et de l'est de la France), qui exploite les 210 kilomètres de l'autoroute Paris-Normandie. L'objectif est de faire de l'autoroute Paris-Normandie (A13 et A14) le premier axe autoroutier français entièrement transformé en péage en flux libre.
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Attention, cela ne veut pas dire que cette autoroute va devenir gratuite, mais que les barrières de péage existantes seront remplacées par des portiques équipés de capteurs, qui détecteront chaque véhicule et identifieront sa catégorie (poids lourd, voiture…).
Paiements, tarifs et trafic
Les abonnés au télépéage (qui représentent 50 % des usagers de cette autoroute, selon la Sanef) peuvent se réjouir : ils n'ont aucune action à effectuer, si ce n'est s'assurer que leur badge est bien fixé en haut du pare-brise.
Pour les autres, le paiement se fera par carte bancaire, soit sur le site de la Sanef, en une seule fois (contrairement au paiement actuellement à chacun des passages au péage pour un trajet Caen-Paris, soit dix paiements pour l'aller-retour) en indiquant sa plaque d'immatriculation, ou en point physique. Si rien n'a été décidé pour le moment, l'option envisagée est celle de points de vente comme les tabac-presse. Le paiement sera à faire dans les 72 heures suivant le passage.
Concernant les tarifs, au moment du passage en flux libre, "il n'y aura pas d'augmentation des prix", assure la Sanef.
Le calendrier des travaux et les sites concernés
Les autoroutes ne seront pas fermées pendant les travaux, mais certaines voies seront neutralisées, des voies provisoires créées et la vitesse réduite à 70 ou 90 km/h selon les zones. Les travaux des "phases les plus impactantes seront programmés de nuit", indique la Sanef.
De mai à septembre prochain, les péages d'Incarville et de Cagny sont concernés, ainsi que celui d'Heudebouville dans les deux sens, celui de Montesson (vers Caen), celui de Chambourcy (l'entrée et la sortie vers Caen) et celui de Buchelay (dans les deux sens).
Ensuite, de septembre 2023 à janvier 2024, les travaux seront effectués sur les bretelles d'entrée et de sortie de Troarn (à la sortie depuis Caen et à l'entrée depuis Caen), à Montesson (vers Paris) et à Heudebouville (à la sortie et à l'entrée depuis Paris), à Dozulé dans les deux sens et aux bretelles entrée et sortie et à Beuzeville dans les deux sens et à l'entrée vers Paris et à la sortie depuis Caen.
La troisième phase de travaux se tiendra de janvier à l'été 2024, avec des perturbations aux péages de Beuzeville (sortie depuis Paris et entrée vers Caen), Bourg-Achard (bretelles d'entrée et de sortie), Bourneville annexe (les bretelles dans les deux sens), à Quetteville (sortie vers l'A29 et l'entrée vers l'A13) et à Toutainville (entrée vers Paris et sortie depuis Paris).
La mise en service des deux premiers sites en flux libre est prévue pour juin 2024, et les douze autres en décembre de la même année. En 2027, 18 hectares de terre en tout seront débétonnés et les barrières de péage auront progressivement disparu, et la vitesse sera rétablie à 130 km/h.
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De toutes façons, les péages étant trop cher, j'évite de prendre l'autoroute maintenant... ou plutôt la vie étant devenue très chère, on évite de subir une charge supplémentaire avec les péages, fussent-ils automatiques ou pas