Du maillot rouge de Caen au bleu de l'équipe de France de volley-ball assis, Benjamin Lacroix-Desmazes vise à représenter dignement son pays lors des Jeux Paralympiques de Paris 2024. Malgré une amputation à la jambe gauche à l'âge de 22 ans, il a su transformer son handicap en une force qui pourrait le conduire jusqu'à cet événement planétaire.
"Le volley assis m'a permis de vraiment accepter mon handicap"
Benjamin a toujours pratiqué du sport, que ce soit du volley-ball, du VTT ou de la natation. Après son accident, il a donc décidé de poursuivre dans cette voie, ce qui l'a amené à devenir double vice-champion de France de paratriathlon, derrière Alexis Hanquinquant. En 2017, il a commencé à jouer au Caen Volley Ball, après que son ami d'enfance Florian Foulquier, lui a proposé plusieurs fois de participer. Un jour, une rencontre a été organisée entre Caen et l'équipe de France qui était en stage à Houlgate. À la fin du match, le sélectionneur de l'équipe de France lui a proposé de rejoindre l'effectif. Cette rencontre qui semblait anodine lui a permis d'entamer une nouvelle carrière et d'avoir un ressenti différent sur son handicap. "Je pensais que tout allait bien et que je n'avais pas de problèmes avec mon accident et mon handicap. Avec du recul, je me rends compte que le volley-ball assis m'a permis de vraiment accepter mon handicap. Depuis que je fais ce sport, j'en parle beaucoup plus facilement", confie le numéro 14 français. Avoir rencontré plusieurs personnes dans sa situation au sein de sa discipline lui a ouvert les yeux sur sa situation et et lui a permis de mesurer tout ce qu'il a pu accomplir malgré son handicap. Quand il se retrouve sur le terrain, Benjamin Lacroix-Desmazes en oublie même son handicap.
Un objectif familial
Déterminer à faire partie des 12 joueurs qui vont participer à l'aventure paralympique des Jeux de Paris, Benjamin s'entraîne dur et presque quotidiennement. Ses semaines sont rythmées entre entraînement collectif, individuel, préparation physique, sans oublier le cyclisme et la natation. "Ma famille est à fond derrière moi, mais c'est beaucoup de sacrifices. Je suis souvent en stage avec l'équipe de France et en compétition. C'est un projet qui doit être familial, sinon il ne peut pas fonctionner", conclut le volleyeur.
En quête de sponsors
Pour compenser la perte financière liée à la réduction de son activité en raison de ses engagements sportifs, Benjamin Lacroix-Desmazes est en quête de sponsors.
Kinésithérapeute à Argences, près de Caen, Benjamin Lacroix-Desmazes est à la recherche de sponsors pour compenser la perte financière liée à la réduction de son activité en raison de ses engagements sportifs, en particulier les compétitions et les stages qui s'étendent sur une période de 30 à 40 jours par an. Il cherche des soutiens pour financer ses déplacements, rembourser son matériel et dégager du temps afin de s'entraîner davantage. Actuellement, il s'entraîne quatre fois par semaine, mais il aimerait pouvoir passer à six séances hebdomadaires. "Quand je pars en compétition ou en stage, je ne peux pas travailler. C'est pourquoi j'ai besoin de partenaires qui croient en moi et qui ont envie de m'aider. En échange, je peux me rendre dans des entreprises pour parler de résilience, de dépassement de soi et de handicap, des sujets qui me tiennent à cœur", glisse-t-il. Il a été sélectionné pour participer à la compétition internationale d'Assen aux Pays-Bas, fin juin. Ensuite, il a pour objectif de participer à la Coupe du Monde en Égypte en novembre 2023 avant de nous donner rendez-vous sur les parquets parisiens de 2024.
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