Des croisières en escales sur le port de Caen-Ouistreham, oui, mais pas n'importe lesquelles ! "On ne veut pas accueillir des navires à 5 000 passagers comme ailleurs, nous voulons rester sur des bateaux à taille humaine", exige Romain Bail, président du club de croisière Caen-Ouistreham Normandy Cruise. "Nous restons sur des petits volumes, avec des navires qui accueillent en moyenne 250 personnes à bord, mais il s'agit d'une clientèle aisée, puisque le coût est entre 5 000 et 15 000 $ la semaine pour une croisière", se félicite Morgan Pravos, chargé de promotion du club de croisière.
Des retombées évidentes
Un exemple avec le Star legend, qui fera escale dans le Calvados le 20 mai, et qui part de Reykjavik en Islande pour rejoindre Istanbul en Turquie, le tout en 85 jours ! Les 12 navires qui s'arrêteront à Caen, si les conditions météorologiques restent clémentes, permettront l'arrivée d'environ 2 300 touristes sur notre sol.
"Il y a évidemment des retombées, puisqu'ils font travailler plusieurs secteurs : les autocaristes et guides conférenciers, souvent pour se rendre sur les plages du Débarquement, et plus globalement tous les commerces de Caen la mer, poursuit Morgan Pravos. Mais aussi un autre volet auquel on pense moins : le volet portuaire, avec de nombreux corps de métiers comme les lamaneurs, les remorqueurs, les pilotes, les équipes techniques du port…" L'an passé, une estimation a été faite sur la dépense moyenne d'un croisiériste en escale à Caen : 100 € par jour et par personne.
Morgan Pravos
D'ailleurs, Romain Bail met un point d'orgue à ce que ces touristes qui posent le pied dans le Calvados y restent. "C'est une aberration pour nous d'avoir des croisiéristes en escale chez nous qui font deux heures de bus pour se rendre à Paris. Les croisières doivent bénéficier au territoire", souhaite-t-il.
Romain Bail
Verdir les croisières
Et pour que les croisières soient acceptées au mieux possible par la population, tout est fait pour améliorer l'image. "C'est une activité qui doit se justifier écologiquement", concède Cécile Cottenceau, maire adjointe à la Ville de Caen. D'ici 2030, les navires en escale devront couper leurs moteurs et se brancher électriquement pour fonctionner. Caen et Ouistreham s'équipent dès à présent pour être prêts en 2027. "Nous sommes d'ailleurs attentifs aux compagnies que nous accueillons", abonde Romain Bail.
D'ici le mois d'octobre 2023, douze navires sont censés faire escale sur le port de Caen-Ouistreham. Un chiffre qui pourrait grandir au fil des années, avec l'objectif "d'une vingtaine d'escales", dixit Cécile Cottenceau, bien aidées par l'aménagement de la Presqu'île en cours, et la transformation des espaces du Nouveau Bassin.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.