Se préparer au pire, tout en espérant qu'il n'arrivera pas.
Mercredi 3 mai, de très importants moyens des secours ont été déployés dans un exercice à Duclair, qui consistait à simuler une collision entre deux navires sur la Seine. Pompiers, gendarmerie, Samu, Sécurité civile, SNSM… Plus de 150 personnes ont été mobilisées sur cet exercice NOVI, pour nombreuses victimes, sans compter les figurants qui ont accepté de jouer les victimes pour plus de réalisme.
"On va simuler un accident, avec des victimes à l'intérieur du navire qu'il faudra aller chercher mais aussi des victimes qu'il faudra aller chercher en Seine", explique avant le début de l'exercice Clément Vivès, sous-préfet directeur de cabinet du préfet qui chapeaute les opérations. Les intervenants ne sont que partiellement au courant de ce qu'il va se passer, pour justement mettre à l'épreuve leur réactivité et la coordination entre les différentes composantes des secours mobilisés.
Dans la simulation, 19 personnes se retrouvaient à l'eau et devaient y être secourues.
Le bac mis à contribution
L'exercice commence. Des personnes sont tombées en Seine. Les bilans provisoires se font petit à petit et les secours sont mobilisés au fil de l'eau, en simulant le temps qu'il leur faudrait pour arriver sur place. Le bac de Seine, puisque l'exercice est à Duclair, est mis à contribution pour récupérer des victimes. Des semi-rigides sont mis à l'eau. L'hélicoptère Dragons 76 de la Sécurité civile intervient aussi pour héliporter des victimes.
L'une des clés est d'établir très rapidement des premiers bilans pour classer les personnes impliquées selon l'urgence que représente leur état de santé. "Il y a des victimes projetées à l'eau avec des pathologies qui pourraient être liées à la noyade et puis il y a celles sur le bateau qui pourraient être traumatisées avec des fractures ou des traumas crâniens importants", détaille le docteur Arnaud Dujardin, référent pour le Samu de Rouen.
Des véhicules des pompiers sont montés sur le bac pour la prise en charge des victimes.
Sur place, la gendarmerie peut en parallèle ouvrir une enquête sur les causes de cet accident pour établir ensuite les responsabilités potentielles.
Bilan de l'exercice : 19 personnes à l'eau, dont quatre ont été héliportées et 10 évacuées par le bac de Seine. Dans le navire à passagers immobilisé, se trouvaient 47 personnes dont quatre blessés graves et sept blessés légers.
Être prêts
Cette répétition générale, en vue de l'Armada, permet de rester affûté, le plus possible. "Les secours sont prêts, mais ils se préparent. Il faut toujours remettre l'ouvrage sur l'établi. On s'entraîne en continu avec l'idée d'apprendre et de toujours voir les points sur lesquels on pourrait être meilleurs", insiste Clément Vivès.
Un poste de commandement opérationnel a été installé en mairie pour coordonner et suivre l'évolution de l'opération.
Les retours d'expérience à froid de cet exercice permettront de tirer de précieux enseignements si un tel accident venait à se produire réellement.
Plusieurs exercices NOVI sont organisés chaque année, pour simuler par exemple des accidents de la route de grande ampleur, des accidents ferroviaires ou même un risque industriel.
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