L'ancien gérant du Haras de Bernesq dans le Calvados était convoqué devant la justice ce mardi 2 mai. Le prévenu, absent à l'audience (son avocat était absent également), a été jugé au tribunal correctionnel de Caen pour des faits de maltraitance animale sur des chevaux, reprochés par l'association Stéphane Lamart "pour la défense des droits des animaux".
157 chevaux maltraités
Les faits remontent à 2018. Le 14 février 2018, à la suite de plusieurs signalements de salariés du haras, l'association Stéphane Lamart prend le sujet à bras-le-corps et décide de déposer plainte "pour sévices graves". Le lendemain, un contrôle est effectué par les forces de l'ordre, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Calvados et la procureure de la République de Caen.
Une photo fournie par Stéphane Lamart. - Stéphane Lamart
Cinq ans plus tard, les faits exposés font peur. Selon l'association, 157 chevaux ont été maltraités, dont 70 en état critique. "Ils ont été élevés dans de mauvaises conditions, certains étaient très amaigris, d'autres n'avaient pas à manger. Les box n'étaient pas nettoyés", souffle Stéphane Lamart, qui pointe du doigt les problèmes d'hygiène. Certains chevaux sont aussi morts. Des photos et vidéos avaient été récupérées par l'association. On peut y voir des animaux avec des plaies non traitées par exemple.
Une inégalité de traitement entre chevaux
Ce que regrette l'association ? "Le refus d'aides qu'on lui a proposé pour nourrir correctement les chevaux. Tous les animaux n'étaient pas logés à la même enseigne. Les chevaux de course étaient plus choyés que les autres car cela rapportait de l'argent au haras", poursuit Stéphane Lamart, avant que son avocat Maître Patrice Grillon n'ajoute : "Certains animaux étaient dans des états lamentables. Il n'y avait pas de vétérinaire sanitaire !"
Le haras a été vendu en 2019. Désormais, une cinquantaine de chevaux sont élevés dans ce haras. "C'est beaucoup plus raisonnable. Il vaut mieux en avoir moins et s'en occuper correctement", conclut Stéphane Lamart.
À l'audience, le procureur a requis des amendes de 1 000 € avec sursis pour maltraitance et 500 € pour le défaut de registres d'élevage. Il demande aussi l'interdiction d'exercer une activité d'élevage pendant cinq ans ainsi que l'interdiction de détenir des chevaux de manière définitive. L'affaire a été mise en délibéré. Le tribunal rendra sa décision mardi 9 mai prochain.
Contacté, le prévenu n'a pas encore répondu à nos sollicitations.
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Vraiment une honte. C'est plein de fric et ça se permet de laisser mourir des pauvres bêtes qui n'ont rien demandé
A condamné très sévèrement
C'est pas une simple amende de 1000€ et 500€ mais de la prison ferme ! Des animaux sont morts des suites de ces maltraitances !!
Bon sang il n'y a plus d'empathie dans ce monde 😡
Ah bah dis donc ce n'est pas cher payé
Quelle justice 😡😡😡