Au sortir de la pandémie, la ville de Rouen avait affiché l'ambition de devenir la plus grande terrasse de France. Que reste-t-il de cette promesse aujourd'hui ? Une nouvelle charte des terrasses est en cours d'élaboration. Impulsé par les assises du commerce et de l'artisanat, lancées depuis l'été dernier, ce travail de refonte devrait être présenté cet été avant un arbitrage final prévu avant la fin de l'année. "Il n'y a rien qui est gravé dans le marbre pour le moment", assure Sileymane Sow, adjoint au maire en charge du commerce. Il reste un tour de concertation sur ce sujet." Cette charte doit prévoir à la fois la tarification, le métrage, la prévention des nuisances sonores ou encore l'harmonisation esthétique des mobiliers de terrasses.
Les terrasses, un indicateur d'attractivité
Malgré la fin de la gratuité pour les commerçants souhaitant étendre leur terrasse, les extensions sont encore très demandées. "Les terrasses, c'est le premier indicateur d'attractivité pour une ville", poursuit l'élu. D'ailleurs, la Ville est assez consensuelle sur le sujet : sur les 120 demandes d'extension réalisées l'an passé, seulement dix ont été refusées. Sylvain Picard, gérant du bar Le Son du Cor, rue Eau de Robec, attend confirmation de la sienne cette année après en avoir profité deux étés de suite. "Dès qu'il y a un rayon de soleil c'est utilisé. Et puis le monde attire le monde, je pense que c'est une bonne chose aussi pour les commerçants." Le patron attend la prochaine commission pour obtenir le feu vert de la mairie. "Cette extension n'est pas bonne que pour nous, elle crée aussi de l'emploi. L'an passé, elle a permis l'embauche de deux CDD plein-temps, d'avril à octobre."
Sur l'extension des terrasses, Philippe Coudy, président de l'Umih, union des métiers des industries de l'hôtellerie de Seine-Maritime, reconnaît qu'il y a "globalement une bonne volonté de la collectivité" même si certaines expériences n'ont pas abouti selon le professionnel. "Je pense à la tentative qu'il y a eu au nord de la place du vieux marché qui n'a pas tenu. Les extensions vont aussi avec la mise en place de la semi-piétonnisation" de l'espace public. Pour autant, Phillipe Coudy ne plaide pas pour la piétonnisation permanente des rues mais plutôt temporaire, lors d'évènements particuliers. Pour le professionnel, il faut profiter des assises du commerce et de l'artisanat pour aller plus loin sur le sujet. "Il faudrait donner la possibilité d'une meilleure utilisation des terrasses l'hiver, le chauffage étant interdit désormais", explique le professionnel qui plaide pour des aménagements de terrasses permanents, en suggérant des terrasses avec "des fermetures habillées ou végétalisées".
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