Valognes a dû traverser plusieurs épreuves difficiles en moins de 30 ans dans le domaine de la santé comme la fermeture de la maternité en 2000 ou encore celle des urgences 15 ans plus tard face au manque de médecins. Les habitants du territoire ont pu toutefois retrouver un léger sourire en novembre 2022 avec l'arrivée d'un nouveau dispositif, la téléconsultation (lire ci-dessous). "Valognes est devenu un point géographique important dans l'offre de soins et l'attractivité du Cotentin", précise Jacques Coquelin, le maire et vice-président de l'agglomération cherbourgeoise en charge de la santé. L'élu cite plusieurs exemples.
• Situation "exceptionnelle" en janvier
L'hôpital Pasteur à Cherbourg a connu une situation "exceptionnelle" de tension sur les lits en janvier. Un afflux de patients adultes du aux épidémies de grippe, bronchiolite et de Covid-19, a en effet été constaté aux urgences. La décision a alors été prise en cellule de crise de déclencher le plan blanc, dispositif spécifique d'urgence sanitaire. La Direction des soins du centre hospitalier public du Cotentin (CHPC) avait alors coordonné, avec l'appui des cadres de santé, de la logistique et de la pharmacie, l'ouverture d'une unité de 12 lits le 25 janvier pour cinq jours sur le site de Valognes.
• Une unité de soins régulés ouvre
Un outil de plus dans la couverture santé du Cotentin a ouvert lundi 7 novembre : l'Unité de soins hospitaliers régulés (USHR) ouverte du lundi au vendredi à Valognes, de 8 h 30 à 18 h 30. C'est même un retour des soins non programmés, deux ans après leur fermeture, faute de professionnels de santé dans l'hôpital. Cette réouverture reste soumise à une régulation par le Samu, en appelant le 15 avant, qui peut aussi renvoyer les patients vers les urgences en fonction de la localisation de l'appel ou de la gravité de la blessure. Le CHPC précise qu'"aucun patient non régulé par le Samu ne sera pris en charge". Ne pourront être soignées dans cette unité que des pathologies qui ne peuvent pas être traitées par les médecins de ville. "Nous ne pouvons pas encore tirer les enseignements de l'ouverture de notre unité, celle-ci étant trop récente", indique vendredi 21 avril le CHPC.
• Bientôt sept nouveaux professionnels ?
Le Conseil communautaire a entériné l'extension du Pôle de santé libéral ambulatoire (PSLA) de Valognes. "Le bâtiment a été livré en 2021 avec un deuxième étage non aménagé en vue d'une possible extension", rappelle Jacques Coquelin. Trois généralistes, un pédopsychiatre, un orthophoniste et deux neuropédiatres souhaitent intégrer ce pôle. Des travaux démarreront en septembre 2023 et devraient durer environ quatre mois.
• Des fauteuils dentaires
Trois nouveaux fauteuils dentaires vont ouvrir cette année, ce qui va porter leur nombre à huit sur les deux sites du CHPC. Ces fauteuils permettent à des étudiants de 5e et de 6e année de finir leur formation tout en assurant des consultations : "Nous misons sur le fait que 50 % d'entre eux resteront dans la région", prévient Jacques Coquelin.
La téléconsultation lancée à Valognes
La téléconsultation médicale est expérimentée à Valognes et Avranches, zones de tensions en période estivale.
Zone de tensions
La population augmentant pendant la période estivale avec l'afflux de touristes, la téléconsultation médicale est proposée depuis juillet 2022 à Valognes. Dans la Manche, deux centres de téléconsultation en médecine sont désormais ouverts, à Valognes donc, et à Avranches.
Comment ça marche ?
Un professionnel de santé effectue d'abord un entretien médical avec le patient avant qu'une consultation ne débute avec un médecin généraliste. Une infirmière ou un infirmier accompagne le patient durant toute la consultation et accomplit les gestes d'auscultation demandés par le médecin.
Les objectifs ?
L'outil doit faire gagner du temps au patient et au médecin, délesté, notamment, des charges administratives. "Cela permet de maximiser le temps médical", précise Sabrina Delmonté, responsable Loxamed, entreprise spécialisée dans les solutions de santé mobile et à l'origine de ces centres de téléconsultation. Le maire Jacques Coquelin estime que cette solution est "complémentaire" de toute l'offre de soins proposée. L'Agence régionale de santé et la Région Normandie prévoient d'ouvrir dans les trois ans 50 points de téléconsultation. Les zones où l'accès aux soins est le plus problématique seront privilégiées. Pour bénéficier de ces téléconsultations, qui ne relèvent pas d'une urgence, le patient doit contacter un professionnel de santé, du pharmacien au cabinet d'infirmiers.
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