Ils se sont donné rendez-vous jeudi 20 avril, dès 11 heures, devant le commissariat de police de Cherbourg. À l'appel de l'intersyndicale, environ quarante manifestants opposés à la réforme des retraites étaient venus soutenir un syndicaliste de la Confédération nationale du travail (CNT). L'homme âgé de 40 ans, soupçonné d'entrave à la circulation près de la gare maritime, était entendu par les policiers.
Une quarantaine de personnes présentes devant le commissariat de police.
"On ne bloquait pas"
En effet, il lui est reproché d'avoir bloqué le rond-point des Mielles, près de la gare maritime : "Les policiers m'ont reproché un blocage de la gare maritime alors qu'il était filtrant samedi dernier (15 avril). On discutait avec les gens mais on ne bloquait pas, on parlait des raisons de nos manifestations, confie Gaston Tailleux. Je me suis rendu là-bas pour être avec les Gilets jaunes [à l'origine de ce rassemblement] et faire une action qui me paraissait légitime et parler à la population en même temps, sans casse, sans barrage… C'était juste filtrant." Selon nos informations, la manifestation n'aurait pas été déclarée. "C'est un coup de pression, je ne pense pas être le dernier à être convoqué, il n'y aurait que moi pour l'instant, je dois avoir une belle tête."
Le préfet de la Manche répond
Contacté par Tendance Ouest, le préfet de la Manche annonce "simplement un rappel à la loi qui s'applique à toutes les manifestations" : "D'ailleurs, les unions départementales déclarent systématiquement leur action, comme cela a été fait pour la manifestation devant le commissariat de Cherbourg ce matin [jeudi 20 avril]."
Par ailleurs, l'infraction a été commise le samedi 15 avril et non le mardi 18 avril, comme indiqué sur la convocation. "On ne se laissera pas intimider, ni par la police ni par la justice", concluent les manifestants.
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