Il y a deux mondes entre la ferme de la Gilberdière avec ses yourtes mongoles à Berjou et le château tout à côté de Sainte-Honorine-la-Chardonne qui fut celui d'un gangster et défraya la chronique en son temps. La demeure historique, régulièrement mise en vente, est dans un sale état, en proie aux visiteurs nocturnes adeptes d'urbex, cette mode qui consiste à explorer des lieux inhabités et le plus souvent délabrés. Le camping à la ferme de Sylvie et Didier Ouvry, tous deux la soixantaine, renaît, lui, de ses cendres, après avoir essuyé l'an dernier un incendie qui mit à terre une partie de ses bâtiments sanitaires.
La vie de château n'est pas toujours celle qu'on imagine ! La ferme de la Gilberdière fut l'une des premières dans le département à proposer ce type d'habitat insolite en pleine nature. Les emplacements sont à l'écart, mais pas trop loin des bâtiments agricoles, le séjour se fait à la bonne franquette. La ferme a ses habitués qui reviennent de saison en saison et en font venir d'autres. Le bouche-à-oreille est le meilleur outil de promotion du site qui, par ailleurs, depuis qu'il propose les deux yourtes sous les pommiers, a fait aussi appel à des plateformes de réservation qui ont sacrément boosté sa fréquentation.
L'histoire de ce camping pas comme les autres est née par la grâce d'une… tempête ! À l'automne 1999, le coup de vent mit à bas pas mal de plantations sur le site du couple de paysans, alors en production laitière. C'est en nettoyant l'une des parcelles que Sylvie et Didier eurent l'idée d'en faire un camping différent des autres.
La vie de nomade
dans les steppes mongoles
Le couple, parent de trois enfants - Emmanuel, luthier, Eline, médiatrice familiale, et Simon, ferronnier d'art - cultive son sens de l'accueil paysan. "Cela a toujours été notre mode de vie, raconte Sylvie. À la maison, la table a toujours été ouverte aux amis de passage." Les yourtes donnent à leur modèle d'hébergement un supplément d'âme : "On souhaite que ceux qui y séjournent prennent conscience de ce qu'est être nomade." On est loin des steppes mongoles, mais le voyage se fait dans la tête, une fois qu'on est installé dans cet intérieur coloré et douillet, clos de murs de toiles. "Le but recherché est aussi celui-là : faire d'un séjour en yourte un voyage à part", disent Didier et Sylvie. Il faut compter 60 € la nuit pour deux avec petit-déjeuner, avec un tarif dégressif à partir de quatre nuits sur place. Les deux yourtes proposent cinq couchages pour l'une, quatre pour l'autre.
Sous les pommiers de Berjou, heureux qui comme Ulysse.
L'offre d'hébergements touristiques dans l'Orne en chiffres. - La News Company
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