Normandie. Près de 300 adultes baptisés en ce week-end de Pâques

Plus de 5 000 adultes sont baptisés, en France, en ce week-end de Pâques. Un chiffre en hausse de près de 28 % sur un an, au niveau national. Un quart d'entre eux "n'ont aucune connaissance de la foi chrétienne en venant frapper à la porte de l'Église", remarque la Conférence des évêques de France.

Cette tendance s'observe aussi dans les paroisses de Normandie, où 282 personnes recevront le sacrement du baptême cette année, contre moins de 250 en 2022. "Ils n'ont souvent aucune éducation religieuse puisqu'ils font partie d'une génération d'adultes où les parents n'ont pas baptisé leurs bébés, pour laisser le choix à leurs enfants de devenir catholiques ou non", remarque Véronique Frégard, en charge du bon déroulement de la préparation au baptême pour les adultes, dans le diocèse du Havre. Avec 43 adultes et une trentaine d'adolescents, le diocèse enregistre près du double de baptêmes par rapport à l'année passée, "avec une prédominance des paroisses rurales, qui n'avaient pas accompagné d'adultes vers le baptême depuis plusieurs années".

Pas de parrain ou marraine dans l'entourage

Les raisons qui poussent ces adultes - âgés de moins de 45 ans pour la grande majorité - vers la religion sont multiples. Alors que les trois dernières années ont été marquées par la Covid, la guerre en Ukraine ou, dernièrement, les débats sur la fin de vie, "ils sont dans une démarche de foi, de recherche de spiritualité, de questionnement sur le sens de la vie", poursuit Véronique Frégard. Ce peut être aussi un événement particulier comme un deuil, un mariage avec un catholique ou une naissance : "Quand se pose la question du baptême de l'enfant, on réfléchit à sa propre démarche de foi."

Ces adultes, dont la famille est parfois très éloignée de l'Église, n'ont pas toujours de parrain et marraine potentiels dans leur entourage. Ils peuvent en trouver au sein de leur communauté religieuse. "Ils ont beaucoup de choses à nous apporter, cela questionne tous les Chrétiens engagés depuis longtemps, estime Véronique Frégard. Il faut absolument les écouter."