Les faits se sont produits le 10 janvier 2022, à Juaye-Mondaye. Un homme de 50 ans s'en est pris physiquement à une personne vulnérable, placée sous curatelle. En prenant sa voiture ce matin-là pour se rendre au travail, son épouse constate que le véhicule a été fracturé et que le pare-brise est cassé. Le quinquagénaire, qui loge dans une ferme où résident plusieurs locataires, soupçonne immédiatement un voisin auquel il a déjà été reproché des méfaits de type vol de nourriture, coupure de courant en pleine nuit, dégradations.
L'homme se laisse emporter
Il va chercher le propriétaire de la ferme et ensemble, ils se rendent chez le voisin soupçonné du vandalisme sur le véhicule, qui dira pour sa défense "pourtant je n'ai pas laissé de trace". L'homme dont la voiture a été abîmée perd alors le contrôle et le frappe au visage. Un certificat médical fera état de blessures à l'œil, aux lèvres et à l'arcade sourcilière.
À la barre jeudi 6 avril, au tribunal de la Presqu'île de Caen, le prévenu reconnaît que son geste était inadapté, qu'il aurait dû se maîtriser, sachant que l'homme, vulnérable, a un retard intellectuel et reste très isolé. Seule une amie vient le voir de temps en temps, ainsi que sa curatrice qui a essayé de le reloger ailleurs, mais sans succès, car il ne peut vivre que dans un environnement rural.
Un dossier compliqué
Le prévenu reproche aussi au propriétaire de la ferme son laxisme, parce qu'il n'a rien fait malgré plusieurs plaintes. La présidente reconnaît que la situation est compliquée, mais dit que la violence est inadmissible et n'est pas une solution, surtout envers une personne diminuée intellectuellement.
L'avocate de la partie civile entend les remords du prévenu. Le procureur fait remarquer que le quinquagénaire n'a pas eu la bonne réaction face aux dégâts faits sur sa voiture. Pour la défense, le dossier est compliqué, car son client a subi plusieurs faits délictueux, qui toutefois ne justifiaient pas ces gestes violents.
Après délibéré, le prévenu écope de deux mois de prison avec sursis simple pendant 5 ans. Il devra verser à sa victime 300 euros pour préjudice esthétique, 500 pour souffrances et 800 de frais d'avocat.
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