Lutter contre la fraude sur l'application de covoiturage Klaxit est l'un des enjeux de la Métropole de Rouen. Durant le dernier conseil métropolitain qui s'est tenu lundi 27 mars, Nicolas Mayer-Rossignol, président de la métropole Rouen Normandie, s'est engagé à "voter une majoration à 150 euros par mois". Selon le baromètre du covoiturage quotidien utilisé par Klaxit, la Métropole de Rouen est celle qui utilise le plus ce moyen de transport. Elle dépasse même Montpellier. En février 2023, 111 342 voyages ont été réalisés dans l'agglomération rouennaise. En janvier, les chiffres s'élevaient à 110 449.
Lutter contre la fraude en limitant les gains aux utilisateurs
Pour Nicolas Mayer-Rossignol, "qu'il y ait de la fraude, ce n'est pas une surprise, parce qu'on sait que pour tout type de transport subventionné par l'argent public, c'est valable aussi dans le bus, il faut qu'on soit exigeant. Et c'est pour cela qu'on met en place des mesures complémentaires". Il rappelle aussi qu'au niveau de la métropole, "à ce stade, on ne peut pas parler de fraude massive. Au total, il y a 22 000 abonnés sur l'application Klaxit et il y a eu environ 400 abonnements qui ont été radiés". De plus, "on met en place des mesures supplémentaires. On fait des contrôles inopinés et on limite aussi la quantité d'argent qu'une personne peut espérer récupérer à 150 euros par mois".
Et du côté de Klaxit ?
"Le sujet des usages détournés est pris très au sérieux, assure Klaxit. Nos équipes spécialisées procèdent à des vérifications renforcées via des analyses manuelles des comportements suspects." Pour éviter les fraudes, le ministère des Transports a créé le Registre de preuve de covoiturage (RPC). C'est "un tiers de confiance qui permet de certifier les trajets de covoiturage des opérateurs partenaires, dont Klaxit, Karos et Ecov. Les règles du RPC sont les mêmes pour tous les opérateurs de covoiturage".
L'application Klaxit précise aussi que "les potentiels usages détournés de l'application font l'objet d'une supervision stricte, sont par conséquent très marginaux et donnent lieu à une exclusion de la plateforme accompagnée d'un avertissement officiel sur les risques encourus. L'utilisateur concerné peut notamment s'exposer à une peine d'emprisonnement allant jusqu'à 5 ans et 375 000 € d'amende."
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