Le mouvement dure depuis des semaines. Depuis le mardi 7 mars, en protestation contre la réforme des retraites, un piquet de grève empêche la sortie des camions-bennes du Centre technique communautaire (CETCO) du Havre. Depuis, les poubelles s'entassent dans les rues du Havre et de Sainte-Adresse. Selon la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole, qui a fait appel à une entreprise privée pour collecter les points les plus importants, ce sont en moyenne trente tonnes de déchets qui ont été collectées quotidiennement, contre 150 à 200 tonnes habituellement.
Édouard Philippe justifie l'intervention
Une première intervention des forces de l'ordre n'avait pas permis de débloquer le site, le jeudi 16 mars. Ce vendredi 31 mars, police et gendarmerie mobile se sont positionnées autour du CETCO dès 4 heures du matin, avant l'arrivée des éboueurs, sans faire usage de la force. "Le droit de grève est un droit constitutionnel qui doit être respecté et défendu, mais le blocage d'un site public est illégal et ne peut être accepté, justifie Édouard Philippe, président de la collectivité, dans un communiqué publié dans la matinée. L'accumulation des ordures et le risque de voir se multiplier les perturbations liées aux rats et aux goélands justifient que des mesures supplémentaires soient prises."
Au matin, des camions de la gendarmerie mobile ont donc bloqué l'accès à l'angle de l'avenue du Grand Hameau, à hauteur de la rue Maryse Bastie et du rond-point du McDonalds, afin de filtrer le passage des personnes qui travaillent sur le site. Devant l'un des accès, rue des Moteaux, c'est la police nationale qui garde l'entrée. Plusieurs opposants à la réforme des retraites se sont toutefois positionnés rue des Moteaux, en soutien aux éboueurs et égoutiers grévistes. Des feux de pneus ont été allumés, notamment aux entrées du lycée Lavoisier, voisin du CETCO.
Des feux ont été allumés au niveau de deux entrées du lycée Lavoisier, voisin du Cetco.
L'intervention des forces de l'ordre a permis, selon la communauté urbaine (CU), de faire sortir quatorze bennes "pour effectuer la collecte selon la tournée habituelle", sur les 25 bennes à ordures ménagères habituelles, onze bennes ayant été dégradées, selon la CU.
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