La grève contre la réforme des retraites est reconduite pour 96 heures, à la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-l'Orcher. La décision a été entérinée à la mi-journée jeudi 30 mars, lors d'une prise de parole à laquelle ont assisté des représentants du secteur de l'énergie, venus de toute la région pour soutenir les raffineurs. Il y avait là des agents EDF, représentant les trois centrales nucléaires normandes (Flamanville, Paluel, Penly), des agents Enedis, des travailleurs du secteur gazier, ainsi que des travailleurs de la zone industrielle du Havre, cheminots ou de la zone portuaire, soit environ 250 personnes.
La raffinerie toujours à l'arrêt
"La stratégie de l'intersyndicale, avec des manifestations tous les dix jours, est la stratégie de la défaite", a déclaré Alexis Antonioli, secrétaire général CGT du site, plaidant une nouvelle fois pour un mouvement reconductible. "Si on ne dit pas stop au gouvernement, aux prochaines élections, ce sera la retraite à 67 ans. Nous avons un maire du Havre qui le dit !", a poursuivi le syndicaliste, évoquant la position d'Édouard Philippe sur la question des retraites.
La grève se poursuivra jusqu'au lundi 3 avril, 13 heures. Elle avait précédemment été reconduite jusqu'au jeudi 6 avril, dans la raffinerie voisine, chez Esso-ExxonMobil. "Il n'y aura pas de redémarrage des installations", affirme le représentant syndical.
La CIM "lâche" un peu de kérosène
Mardi 28 mars, le ministère de la Transition énergétique avait indiqué qu'aucune réquisition n'était en cours dans les raffineries ou dépôts français, contrairement à la semaine précédente. À la Compagnie industrielle maritime (CIM), au Havre, où 750 000 m3 de kérosène sont stockés, les grévistes ont fait le choix "d'en lâcher une petite quantité jour après jour, pour éviter les réquisitions", a précisé Alexis Antonioli.
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