Le musée du Débarquement à Arromanches-les-Bains, station balnéaire de la côte de Nacre, rouvrira au public le samedi 1er avril, après deux ans et demi d'un vaste chantier de modernisation, a déclaré mercredi 29 mars à l'AFP son directeur, Frédéric Sommier.
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"Ce sont les mêmes maquettes, les mêmes pièces de collection qu'à l'ouverture du musée en 1954, mais remises au goût du jour, explique le maire du village, Marcel Bastide. Il y a plus de numérique, de la réalité augmentée pour intéresser de nouveaux publics."
"Il ne s'agit pas d'un nouveau musée mais d'une métamorphose"
Le musée replace la Seconde Guerre mondiale dans son contexte avec un intérêt particulier pour le Débarquement allié ainsi qu'au port artificiel "Mulberry B", dont les vestiges sont toujours visibles en mer en face du bâtiment, 79 ans après le Jour J. "Il ne s'agit pas d'un nouveau musée mais d'une métamorphose", a souligné le maire, précisant que les travaux auront coûté 15 millions d'euros, financés entre autres par la Région et l'Union européenne. "3,4 millions viennent de la commune elle-même, payés en loyer par le musée grâce aux 300 000 entrées annuelles", conclut le maire de ce haut lieu de la bataille de Normandie, encaissé entre les falaises du Bessin.
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"Repenser toute la scénographie nous a pris deux ans", explique le directeur Frédéric Sommier, qui a travaillé avec un comité scientifique de onze personnes. "Toutes les visites sont audioguidées. On explique d'abord le contexte, pourquoi le Débarquement, pourquoi Mulberry, la vie à Arromanches avant, pendant et après l'Occupation", a-t-il détaillé. Le musée présente ensuite le port artificiel et une maquette permettant de comprendre son architecture, avec projection sur les baies vitrées qui donnent sur les vestiges. Pris aux Allemands au soir du "D-Day", le village d'Arromanches-les-Bains avait été désigné comme un lieu devant accueillir l'un des deux ports artificiels "Mulberry" en attendant la conquête du port en eaux profondes de Cherbourg pour débarquer du matériel.
Encore fragile, la tête de pont alliée devait absolument être ravitaillée en armes, munitions, essence et rations pour les 2,3 millions de soldats qui allaient prendre part à la bataille de Normandie, via les plages et ces ports en kit remorqués à travers la Manche. La construction du port d'Arromanches démarre le 7 juin 1944 par le sabordage de bateaux destiné à créer un brise-lames. Puis vient la construction de pontons et routes flottants servant de quais par lesquels seront déchargées quelque 700 000 tonnes de matériel du 12 juin au 19 novembre 1944, année où il cessera ses activités.
Avec AFP
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