Lundi 27 mars a marqué le début du procès pour le meurtre de Jean Ginda, septuagénaire tué d'un coup de pistolet d'abattage le 15 août 2019 à Condé-en-Normandie. Son corps sans vie avait été découvert le 25 août, dans un terrain lui appartenant à Clinchamps-sur-Orne. Sa voiture, elle, avait été retrouvée brûlée le 17 août.
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Parole aux experts
Mardi 28 mars, plusieurs experts se sont succédé à la barre : le docteur Lorteau, expert psychiatre, le docteur Garnier Jardin, médecin légiste, Vincent Ruc, balisticien, Monsieur Guyon, expert en traces et empreintes, Monsieur Redureau, expert génétique, et Monsieur Nuissier, expert psychologue. Leurs explications ont permis de mieux cerner les personnalités des accusés et de comprendre plus facilement le fonctionnement de l'arme ou la recherche de l'ADN et des empreintes digitales.
Les interrogatoires de deux des accusés se sont ensuite poursuivis. La femme, emprisonnée à Caen, dépendante à la cocaïne, reconnaît se droguer depuis l'âge de 13 ans. À la barre, elle affirme qu'elle ne voulait pas que Jean Ginda soit tué, mais juste endormi pour ensuite dérober argent et bijoux dans son appartement de Caen. Elle déclare qu'elle était sous l'emprise de son ami, ce qui sera démenti par un autre accusé, jugé pour non-dénonciation de crime. Ce dernier pense au contraire que c'est elle l'instigatrice du meurtre. Les experts psychologues tendent aussi à penser que la quadragénaire n'est pas influençable.
L'accusé raconte qu'en juillet 2019, l'accusée et son compagnon lui auraient dit qu'ils avaient besoin d'argent et que Jean Ginda avait toujours les poches pleines. Ils voulaient l'endormir pour cambrioler son appartement à Caen, ajoutant qu'il pourrait même être tué. L'accusé assure ne pas avoir cru à ce "projet". Pour lui, il s'agissait d'une plaisanterie. Il lui faudra du temps pour comprendre que le projet avait finalement été exécuté.
Ce mercredi avait lieu un nouvel interrogatoire du troisième personnage, incriminé d'extorsion de fonds. Lui est un ami de longue date de la femme qui aurait porté le coup fatal.
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