Normandie. Plusieurs actions menées par des pêcheurs en colère

Les opérations des pêcheurs ont commencé lundi 27 mars, à Cherbourg, où une centaine d'entre eux, venus de toute la Normandie, s'étaient donné rendez-vous peu après 8 heures devant le siège du Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Normandie, situé quai Général Lawton Collins, pour rencontrer son président Dimitri Rogoff, absent. Les murs du Comité régional ont été tagués.

À Cherbourg, le siège tagué

Des pêcheurs voulaient faire entendre leur colère par rapport à plusieurs points, dont le projet européen de restriction de la pêche de fond (dragues et chaluts) d'ici 2030 dans les aires marines protégées (protéger 30 % des mers de l'Union européenne d'ici à 2030 contre 12 % actuellement). L'augmentation des coûts, dont le prix du gazole, faisait aussi partie des problèmes soulevés par les professionnels.

Une rencontre avec le président à Port-en-Bessin

Des pêcheurs ont finalement pu rencontrer Dimitri Rogoff ce même lundi, en début d'après-midi, à Port-en-Bessin. Le président a évoqué une réunion "dense" et "compliquée" : "J'ai bien noté les revendications régionales avec le même souci qui revient depuis cinq ans, le manque d'information."

Au pont de Normandie, péage gratuit

La colère des pêcheurs s'est poursuivie ce mardi 28 mars sur le pont de Normandie, avec une opération péage gratuit depuis 7 h 30 environ. Ils viennent de plusieurs ports normands et se mobilisent en parallèle de leurs confrères du Pas-de-Calais ou des côtes atlantiques.

Une opération "péage gratuit" est menée mardi 28 mars, dans la matinée, par des pêcheurs au pont de Normandie.

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Des opérations "Filière morte"

La fermeture des points de vente est annoncée à Cherbourg. "Les pêcheurs nous ont demandé que trois hauturiers rentrent de mer d'ici le 28 mars", a indiqué Séverine Jean, directrice de la criée, à nos confrères de La Manche Libre. Une opération "Filière morte" sera menée les jeudi 30 et vendredi 31 mars. La filière de la pêche et des produits de la mer revendique un "ras-le-bol".

Un rendez-vous a aussi été demandé le 22 mars dernier au président de la République. Le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM) appelle tous les représentants professionnels à suspendre leur participation aux instances de gestion environnementales.